Petites personnes

Petites gens

Quand on parle des petites gens, on se réfère dans la majorité des cas à ceux qui sont originaires de l’intérieur des terres de Grimm. Ce sont eux qui, bien avant les elfes, entretenaient des cultures et avaient recours à l’élevage afin d’assurer leur subsistance. Au fil des siècles, ils surent conserver leurs mœurs simples et leur tranquillité dans leurs petits villages, jusqu’à ce que la Brèche survint.

Voir une petite gens en dehors de son village était autrefois une rareté, mais à l’heure de l’Équilibre il est plutôt courant de les voir mener des affaires au sein des société elfiques et dénéliennes.

Apparence

Outre leur petite taille, les petites gens ont des oreilles en pointe semblables à celles des elfes, si bien que certains érudits leurs soupçonnent une origine commune. Ils ont le teint clair, bien que souvent tanné par le travail en plein air, et les cheveux allant du brun au châtain clair. Leur apparence frêle est démentie par la vigueur dont ils font preuve aux champs.

Histoire

Avant que les elfes découvrent son existence en 608 AB, le petit peuple vivait en toute quiétude dans les plaines sans que nul ne le remarque. On explique ce fait en supposant qu’à l’époque, les elfes s’éloignaient rarement de leurs forêts où la chasse était meilleure. Après un premier contact abrupt, le petit peuple n’ayant jamais connu de guerre ne tarda pas faire bon accueil à ses nouveaux arrivants de grande taille. Ils étaient déjà très avancés dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage, et se firent un plaisir de partager leur savoir à leurs visiteurs qui ne connaissaient alors que la chasse, sans même demander de contrepartie. C’est en grande partie grâce à cela que les tribus elfes abandonnèrent leur vie nomade pour s’établir en territoires de plus en plus définis. Des échanges entre les deux races se maintinrent sous la forme de trocs, en raison de la qualité imbattable des produits du petit peuple.

Pendant les premiers temps de la Colonisation Humaine, les petites gens firent de tout leur possible pour se tenir à l’écart des conflits armés entre clans dénéliens qui sévissaient à cette période. Il purent, au travers d’un traité commercial, obtenir un statut particulier avec le Uthger d’Osimor quand il devint roi des quatre clans. En 218 AB, ils renforcèrent encore leur position en obtenant des réductions de taxes au travers d’habiles négociations avec le jeune roi Kuertil.

Quand la Brèche se déclara, les collectivités de petit peuple furent fortement impactées. Jusque-là épargnés par la Grande Guerre, dont les lignes de front ne se sont jamais suffisamment rapprochées, le choc fut d’autant plus violent quand le cataclysme survint. Une grande partie du patrimoine du petit peuple disparut en quelques instants, et ceux qui parvenaient à trouver refuge aux Monts Benadhun amenaient bien souvent avec eux des semis ou du bétail qu’ils avaient protégé au péril de leur vie afin de ne pas laisser mourir leur héritage. Grâce à ces actes héroïques, certaines espèces rares purent être préservées pendant le Confinement.

Dès les prémices de la Reconquête de la Surface, les petites gens furent très impliquées dans les guildes d’aventuriers. Motivés par la perspective de retrouver des terres cultivables, de nombreux volontaires occupèrent des postes logistiques ou s’engagèrent dans les expéditions. Cela expliquerait la raison pour laquelle on peut trouver pendant l’Équilibre des communautés du petit peuple en dehors de leur contrée d’origine. Nombre d’entre eux, accoutumés aux sociétés des guildes, renoncèrent à leurs coutumes pour habiter les villes des pays reconquis, se mêlant ainsi aux autres races.

Culture

Les communautés de petites gens sont semblables dans leurs rapports à de grandes familles. Derrière les rivalités entre producteurs se cachent des liens profonds, qui constituent en soi l’enracinement des petites hommes et femmes envers leurs proches. Il vivent généralement dans de petits hameaux et villages, près de leurs champs. La plus plus grande collectivité se trouve à Oenol, que l’on pourrait qualifier comme l’unique grande ville pour le petit peuple.

Ils sont réputés pour la qualité des produits qui font leur fierté. Les meilleurs fruits et légumes de Grimm sont issus de leurs maraîchers, et leur cuisine est également largement appréciée. Ils s’illustrent également dans le domaine viticole et la production d’alcool, notamment le vin et les liqueurs de fruits. Ils font également pousser et sécher des herbes à fumée et produisent des pâtisseries qui ravissent le palais des nobles qui peuvent se les offrir. La force des petites gens dans l’économie de Grimm réside donc principalement dans les produits de luxe.

Les petites gens sont perçues comme joviales et avenantes, mais ce serait une erreur de les sous-estimer en affaires. Les commerçants sont très conscients de la valeur de de leurs marchandises et il en va de leur honneur d’en tirer le meilleur prix pour ne pas dénigrer le travail qu’il a fallu abattre pour les obtenir.

Le langage pratiqué par le petit peuple, la petite langue, est particulièrement efficace et intuitif, si bien qu’il n’a fallu que peu de temps aux elfes pour pouvoir le comprendre. Seul leur système numérique semble poser des difficultés aux non-initiés.

Nüya

Une peuplade semblant apparentée aux petites personnes habite les contrées glaciales du nord de Grimm, le long des côtes et sur certaines des îles avoisinantes. Bien qu’ils aient des similitudes sur le plan physique, les nüya ont une culture et un mode de vie qui diffèrent totalement des petites gens de l’intérieur des terres. Leur existence fut avérée par les témoignages de naufragés qui ont été secourus par des nüya.

Ils vivent principalement de la pêche et de la chasse et vivent en petites communautés soudées. Leurs capacités à survivre dans ces régions si inhospitalières sont remarquables, même la Brèche n’a pas su venir à bout de ce petit peuple.

Apparence

Les nüya sont très semblables aux petites gens par leur taille et leurs oreilles pointues. Mais ils ont pour la plupart un visage plus rond et aplati, les cheveux noirs de jais, et un teint de peau cuivré. Les adultes portent également des tatouages traditionnels sur tout le corps, même le visage.

Histoire

L’existence des nüya fut connue au travers de récits rapportés par des marins dénéliens à l’époque du Tumulte aux alentours des 306 AB. Il s’agissait généralement de naufragés sauvés de la noyade par des pêcheurs. Une fois ramenés dans un village, les miraculés ont été dans la plupart des cas soignés et remis sur pied avant d’être forcés de s’en aller. Malgré la générosité de leurs sauvetages, les nüya étaient particulièrement méfiants envers les étrangers et évitaient au maximum tout contact avec eux.

Bien trop occupés à se battre contre le climat hostile du grand nord, les nüya ne semblaient pas familiers avec le concept de guerre. Bien que leurs chasseurs étaient très à même de défendre leur foyer, il n’existait pas de combattants de métier car ce n’était pas nécessaire pour leur survie. Un village plus grand que les autres nommé Kjuak se développa vers 164 AB, et devint après maintes négociations une escale autorisée pour les bateaux marchands longeant la côte nord. Cela a permis de développer le troc avec les autres peuples de Grimm, même si l’enceinte du village était restée encore strictement interdite aux étrangers. En revanche, il arrive de plus en plus que de jeunes nüya en quête de renouveau décident d’en profiter pour prendre la mer et découvrir du pays.

Quand la Brèche survint, bien qu’il furent ébranlés par le cataclysme, les nüya surent faire face à cette crise avec un brio remarquable. Ils vivaient depuis toujours dans un monde prêt à les engloutir à chaque instant, ils avaient par conséquent les ressources et le savoir-faire nécessaires pour assurer leur survie.

Culture

Les nüya vivant essentiellement de la pêche et de la chasse, leur artisanat découle directement de ses activités. Bien qu’ils aient accès à des forêts de sapin dans certaines régions, beaucoup de d’objets et outils sont fabriqués à partir d’os et de peau de phoque. Certains vivent dans des grandes tentes, d’autres dans des abris bâtis de neiges ou creusés dans la glace. 

Ils font preuve d’une résilience impressionnante face au climat glacial et hostile qu’ils endurent, mais il ne voudraient en aucun cas abandonner leur territoire. Cet attachement est profondément ancré dans leur traditions, car ils tiennent à maintenir la connexion avec les esprits résidents de ces terres de glace.