Couleurs
Symbole
Administration
Langue officielle
Capitale
Cité d’Albâtre
Régime
Oligarchie parlementaire
Gouvernement
Sénat elfique
Histoire
Fondation
543 AB
Démographie
Gentilé
Aelomael
Population
Elfes (Aylonael, Vardael)
En elfique, Aelom’Sehl signifie le fief des Anciens. C’est un territoire primordial pour le peuple elfe, en particulier les aylonael. Ses frontières ont connu de nombreux changements durant son histoire, notamment à partir de la Colonisation Humaine. Le pays trouve ses origines au moment des premières fédérations elfiques, et est constitué en grande partie de vastes forêts dans lesquels se trouvent d’innombrables villages forestiers qu’on appelle des Sehleryn. C’est aussi à Aelom’Sehl que se trouve le Sénat, le parlement qui fait autorité sur la quasi-totalité des peuples elfes.
Le territoire d’Aelom’Sehl, à son apogée autour des 460 AB, couvrait une large partie des terres centrales de Grimm, au-dessous des Monts Benadhun. Ses frontières s’étendaient des Côtes des Brumes au bassin alboréen. À mesure que la centralisation du pouvoir par le Sénat s’intensifiait, les régions entourant la Cité d’Albâtre bénéficiaient d’une meilleure administration dans l’aménagement de leur territoire. Cette discrimination amena beaucoup d’elfe à vouloir se rapprocher de la capitale, et d’importantes vagues migratoires amenèrent les régions les plus éloignées à se retrouver désertées.
L’ancien territoire d’Aelom’Sehl se composait de vastes forêts et de grandes plaines, durant l’Équilibre seule un petite fraction de ces terres appartiennent encore au Sénat elfique. Ce petit pays dont la Cité d’Albâtre reste la capitale est essentiellement composé de forêts et est traversé de du nord au sud par le fleuve Nilk. Ses nombreux voisins sont Larth et Ramparr à l’ouest, Cesteras, Lavenden et Kednoss au nord, Atiavard à l’est, et enfin Rohzok’krell et Harrbidhun au sud.
De tout temps, Aelom’Sehl est un pays essentiellement peuplé d’elfes aylonael et de leurs esclaves. Quand vint la Déclaration du Droit Naturel, les anciens vidzum devinrent un peuple à part entière nommé les vardael. La pratique de l’esclavage se tourna alors vers d’autres peuples tels que les orcs, les petites personnes, et plus tard les humains.
Les elfes des temps reculés appelaient déjà Aelom’Sehl les terres qui selon leurs croyances leur avait été donné par la déesse Gaela. Mais ce ne devint un véritable pays qu’à partir des premières fédérations elfiques instaurées par le Concile de la Châtaignière en 543 AB. Le Sénat fut alors fondé et fut installé dans la première grande ville elfe bâtie en 471 AB, la cité d’Albâtre.
La Période des Nuées en 567 AB fut le déclencheur qui a motivé la naissance d’une nation elfique plus unie. Dans les décennies qui suivirent, de nombreuses alliances entre tribus se formèrent, notamment dans les forêts se trouvant au nord des montagnes Kall’Jihyel. Le pacte conclu à cette période entre les trois grandes tribus Aduann, Garmutt et Markoll est souvent décrit comme la première pierre de la fédération. C’est à cette époque que le terme « aelom’sehl » apparaît pour nommer la possibilité d’un territoire uni pour tout le genre elfe.
Cet idéal ne se verra concrétiser que bien plus tard, en 543 AB, lors du Concile de la Châtaignière. Lors de ce grand rassemblement de tribus, celles qui étaient déjà alliés eurent un avantage de poids dans les discussions. Les trois tribus principales déjà liées par un pacte parvinrent à convaincre trois autres de les rejoindre: Maneliel, Simpronna et Otomer. C’est par cette union qu’Aelom’Sehl fut reconnu officiellement en tant que fédération elfique. C’est également à ce moment que fut décidé l’emplacement qui sera le siège du futur gouvernement, le Sénat, et donc où sera construite la capitale.
Des accords commerciaux préalablement conclus avec les Unions d’Ashandhun ont permis de garantir la participation des nains dans le développement d’Aelom’Sehl. Déjà car ils avaient une grande expérience de l’organisation politique, mais surtout car ils ont prêté leur savoir-faire pour bâtir la toute première grande ville en surface de Grimm : la Cité d’Albâtre. Cette collaboration accéléra d’ailleurs le revirement culturel du peuple nain, notamment lors des grandes vagues d’apostasie en 540 AB.
Un autre événement politique contribua considérablement à l’unification du peuple elfe. La Déclaration du droit Naturel, en 519 AB, libère alors les elfes vidzum de l’esclavage. Alors qu’ils étaient jusque-là privés de tout statut, ils deviennent citoyens et sont reconnus en tant que peuple sous le nom de vardael. Bien que cette situation entraina des instabilités dans l’économie pendant un temps, ce changement fut bénéfique sur le long terme.
À son apogée, Aelom’Sehl était devenu si important sur le continent que même Brizh’Sehl a fini par rejoindre la fédération. Un empire si étendu entraîna avec le temps son lot de difficultés, si bien que d’importantes disparités économiques et sociales finirent par se creuser. C’est le cas notamment des régions les plus éloignées de la capitale. Ces zones peu ravitaillées et laissées pour compte furent isolées et en grande partie désertées.
En 390 AB, le Sénat décida d’officialiser le tout premier système monétaire de Grimm, le Kheben. Jusque-là tous les échanges se faisaient au travers du troc.
Quand en 309 AB les premiers humains débarquèrent sur Grimm, bien qu’initialement méfiant le Sénat finit par considérer ces nouveaux venus comme une aubaine. D’autant plus que la révolte des esclaves de 344 AB laissait encore de lourdes séquelles sur l’économie. En laissant les dénéliens s’installer sur les régions extérieures d’Aelom’Sehl, cela permettait de redynamiser celles-ci et de créer de nouvelles opportunités de commerce. Les humains avaient alors besoin d’esclaves pour renflouer les équipages de leurs navires, et les commerçants elfes en profitèrent pour se tourner également vers la construction navale en exploitant le savoir-faire dénélien. Cela donna aussi à Aelom’Sehl une nouvelle source d’esclaves, il était possible d’asservir ceux sans-le-sou et les endettés, le trafic d’humains était alors courant.
À mesure que les humains se développaient, et surtout quand Arthegon scella les Accords de Fer avec les nains en 143 AB, une partie du paysage politique d’Aelom’Sehl se prit à évaluer le royaume de Larth comme une menace pour les elfes. Un courant de pensée prônant la supériorité de la race s’empara doucement des hautes sphères, puis d’une partie du peuple. Ce courant suprémaciste, nommé Lom’Glaban, fut mené par le meneur Crom’Jinhel et finit par prendre le dessus au Sénat. Il ratifia la Revendication de la Terre des Ancêtres en 42 AB. Ce texte de loi déboucha sur une diplomatie agressive qui imposa aux dénéliens de concéder certains de leurs territoires ou de payer d’importantes taxes pour les occuper. Des compromis purent être maintenus péniblement jusqu’à ce qu’un conflit ouvert fut déclaré en 7 AB, peu après l’entrée en règne du roi Clodimarr : c’est le début de la Grande Guerre qui va faire rage durant 7 ans.
Lors de la Grande Guerre, Aelom’Sehl put compter sur ses alliés de Brizh’Sehl, mais a également allié ses forces avec la colonie souterraine de Kluzze et aussi du côté des tribus vardael d’Atiavard. Le camp elfe bénéficiait de son héritage en matière d’arts de la guerre et sa grande armée. Mais le camp humain avait pour lui une plus grande expérience des conflits réels, et les avancées technologiques apportés par leurs nouveaux alliés les nains. L’équilibre relatif des forces fit stagner le conflit jusqu’à ce qu’il soit interrompu brutalement par la Brèche.
Dans la débandade causée par le cataclysme, c’est auprès de Kluzze que le Sénat elfique a demandé asile. Avec son peuple réfugié dans les quatre coins des souterrains des Monts Benadhun, les sénateurs survivants tentèrent tant bien que mal de conserver l’autorité et de représenter Aelom’Sehl en cette période trouble. C’est néanmoins la chanoinesse Saradrezza qui en sa qualité d’hôte détenait l’ascendant politique : c’est elle qui prenait les décisions de gestion de crise. On observa donc un déclin de l’influence du Sénat elfique, et le peuple elfique s’en retrouve de plus en plus fracturé.
Le Schisme elfique eut tant affecté Aelom’Sehl que la reprise du pays en fut une tâche des plus ardues. Cela explique pourquoi le territoire de la nation elfique est tant réduit si on le compare à sa superficie d’avant-Brèche. Le pouvoir d’Aelom’Sehl subit un autre écueil lors du Concordat de la Réconciliation en 100 PB, qui a placé l’alliance elfique en tant que responsable des malheurs de la Grande Guerre. Les importantes compensations qui en découlent ne permettaient plus à Aelom’Sehl de rester compétitifs sur le plan économique, le Sénat opta donc comme stratégie de tout jouer sur l’influence culturelle. L’héritage de l’art aylonael restait un grand atout sur ce plan là, car il a de tout temps été reconnu comme étant l’excellence.
Cette stratégie de valorisation de l’art elfe va subir un terrible revers lors de la Grande Biennale de Yasehl en 182 PB. Le succès du festival lavendois propulsa une nouvelle approche de l’art, plus moderne dans sa conception. Cette nouvelle tendance détourna grandement des principes éculés de l’art aylonael et on vit alors poindre un changement de mode.
Autrefois la plus grande nation de Grimm. Aelom’Sehl n’est pendant l’Équilibre plus que l’ombre de ce qu’elle fut et lutte pour encore exister dans un monde qui a changé trop rapidement pour lui.
Bien que le Sénat constitue la plus forte institution politique d’Aelom’Sehl, on peut diviser le pouvoir en deux parties : parlementaire et cléricale. Les hauts-prêtres et hautes-prêtresses de Gaela et de ses Aelom sont des figures importantes dans le paysage politique, et peuvent faire usage de leur influence pour faire opposition à certaines décisions prises au Sénat. De telles ingérences restent rares et plutôt mal perçues, les représentants religieux se tiennent de manière générale à l’écart des intrigues politiques.
Le Sénat elfique est un grand parlement fondé lors du Concile de la Châtaignière en 543 AB. Il est constitué de sept chambres politiques distinctes, représentant les Aelom de Gaela. Chacune de ces chambres élisent un représentant qui sera nommé Haut-Sénateur, qui en plus de son travail parlementaire devra s’occuper d’assurer le bon fonctionnement de l’administration du Sénat avec des fonctionnaires à son service.
Devenir sénateur demande de faire de longues études, puis de passer un examen mené par des fonctionnaires vétérans. Si la candidature est validée par un Haut-Sénateur, l’aspirant rejoint alors la chambre politique de son choix, bien souvent celle de celui qui l’a adoubé. Ce processus de sélection implique que seuls les elfes d’origine aisé ont accès au Sénat, et les fonctionnaires examinateurs sont assez tristement connus pour être plutôt susceptible à la corruption.