Représentation
Symbole
Culte
Origine
Autour des 207 AB
Nom des pratiquants
Teeshari
Représentants
Imam
Type de croyance
Monothéiste
Divinité
Al-Barteesh
Al-Barteesh était vénéré par les koshari au sud-est du continent de Grimm avant même que l’empire fût fondé en 188 AB. C’est un djinn immensément puissant, de l’ordre des Jann, qui se prit d’affection pour le peuple koshar et décida de le guider. Il protège les peuples du désert de l’influence des autres djinns, notamment ceux qui sont sous la coupe du malfaisant marid Ibleh-Zaar. Il accorde son infinie sagesse au sultan de Shaar, afin que les Shaari avancent toujours vers la voie de la prospérité tout en évitant le malheur.
Les premières traces retrouvées des adorateurs d’Al-Barteesh semblent dater de l’année 207 AB, au travers d’une peinture murale qui était profondément enterrée sous le sable avant d’être découverte par hasard dans un tombeau ancien. C’était une fresque racontant la rencontre entre le héros Aniddhan et le dieu-djinn, le mythe fondateur de la religion du peuple koshar. Ce n’est que bien plus tard en 188 AB que le sultanat de Shaar fut fondé par les descendants d’Aniddhan, et que la protection du dieu-djinn s’étendit à tout l’empire au travers du premier sultan Usahman. On dit que c’est la lumière et la sagesse du grand Al-Barteesh qui permit aux shaari de se développer jusqu’à la Brèche, notamment sur le plan scientifique et technologique. La religion imprégnait déjà tous les aspects de la culture koshari, même dans les endroits les plus reculés visités régulièrement par des imams itinérants.
L’empire de Shaar, qui avait su se tenir à l’écart des conflits de la Grande Guerre entre elfes et dénéliens, fut frappé par un sort des plus mystérieux quand la Brèche s’abattit sur le continent. L’entièreté de la population se volatilisa soudainement dès que les premières fissures firent leur apparition dans le ciel, sans laisser de traces. Tout aussi inexplicablement, le peuple koshar réapparut en 52 PB, comme s’il sortait d’un long sommeil. On raconta alors que c’était le fait du djinn Al-Barteesh, qui avait mis en sûreté les habitants de Shaar pendant le cataclysme. Cet épisode prit le nom des Vingt Mille et Une Nuits.
Les mythes entourant la vénération du dieu-djinn commencèrent avec une vieille légende racontant l’arrivée des koshari sur le continent de Grimm. Sur un continent lointain, un groupe de nomades aventureux se lancèrent dans la traversée du désert qu’ils avaient toujours habité, dans l’espoir de découvrir un nouvel horizon. Après un long périple, les voyageurs aguerris furent pris dans une terrible tempête de sable. Une fois le calme revenu, ils découvrirent stupéfaits avoir atterri sur un nouveau continent. Ne pouvant pas revenir à leur terre d’origine, ils décidèrent de s’installer dans cette contrée inconnue.
Le jeune Aniddhan faisait partie de ces pionniers, et avait l’habitude d’explorer le désert en quête de trésors. Il découvrit un jour une mystérieuse conque qui renfermait un djinn : c’était Al-Barteesh qui s’était fait piéger par le vil marid Ibleh-Zaar. Aniddhan décida d’emporter le carcan nacré afin de tenir compagnie au djinn emprisonné, et l’emmena avec lui dans ses aventures. Ils accomplirent ensemble de nombreux exploits, grâce aux pouvoirs d’Al-Barteesh et à la bravoure du jeune koshari. Cet étrange duo apporta protection et fortune aux autres nomades, ce qui forgea la réputation d’Aniddhan qui devint une véritable légende vivante. On dit qu’il eut plus de cent enfants, qui ont eux aussi marqué l’histoire des koshari.
Mais un poids pesait lourdement sur le cœur du héros, qui ne pouvait supporter plus longtemps la situation cruelle de son ami captif. Afin de libérer son compagnon, Aniddhan se rendit en secret vers l’océan pour implorer Ibleh-Zaar de défaire le sortilège qui retenait Al-Barteesh. Le marid perfide s’amusa de la requête du koshari, et décida de tester sa loyauté. Il demanda à Aniddhan de le laisser le dévorer, comme prix à payer pour la libération de son djinn rival. Le héros accepta sans hésiter, sachant qu’il n’y avait pas d’autre moyen de rendre la liberté à son ami à qui il devait son bonheur. C’est avec dévotion qu’il offrit son dernier souffle à Ibleh-Zaar, en allant se noyer dans les profondeurs de l’océan.
Quand Al-Barteesh, délivré de sa conque, se rendit compte du sacrifice de son ami, il hurla de douleur et pleura comme aucun djinn n’avait jamais pleuré. Après son deuil, le grand Jann jura de payer sa dette en protégeant la famille d’Aniddhan pour l’éternité. C’est depuis lors qu’on dit qu’Al-Barteesh prend possession chaque nuit du corps du sultan de l’empire de Shaar, afin de guider les koshari et de les protéger des malheurs et de l’influence d’Ibleh-Zaar. Les enseignements du haut-djinn sont rassemblés par les imams du sultan dans un codex sacré nommé le Katoub al-Jann, conservé en sûreté au palais d’Ouregbad.
Dans la religion koshari, Al-Barteesh est à la fois le dieu protecteur et le roi des djinns. Ces créatures mythiques sont apparemment originaires d’un autre plan d’existence, et peuvent naviguer librement entre le monde mortel et le leur. Ils disposent de nombreux pouvoirs, et se distinguent en deux catégories : les djinns de jour et les djinns de nuit. Les premiers sont les plus dangereux car ils sont chaotiques et maléfiques, inféodés au vil Ibleh-Zaar. Les seconds sont les suivants d’Al-Barteesh, et sont généralement considérés comme bienveillants et porteurs de bonne fortune. On dit que chaque personne est liée à un qareen, un djinn ambigu qui accompagne en bien ou en mal le développement des mortels.
Afin de se protéger de l’emprise des djinns, les koshari reçoivent à la naissance deux noms distincts : un nom véritable et un nom d’emprunt. Le nom véritable est donné en silence par la mère, et le père choisit le nom qui sera utilisé dans la vie de tous les jours. C’est une protection puissante, car elle empêche le qareen de remplacer le mortel auquel il est lié tant que le nom reste secret.