Djinns

Caractéristiques

Les djinns sont des êtres à l’apparence incorporelle, mais ils seraient selon les imams de Shaar constitués d’un feu primordial. Ils peuvent se dissimuler en dehors de toute perception, et ne se montrent que quand ils le désirent. Quand ils se dévoilent, on peut les voir apparaître le plus communément comme une silhouette humanoïde d’imposante stature, dont le corps semble fait d’une fumée dense. Leur image semble constamment vaciller de par son irréalité.

Ce sont des entités issues d’un autre plan d’existence, qu’on appelle le monde des djinns. Tout djinn serait capable de se mouvoir entre son monde d’origine et celui de Grimm, mais préfère demeurer dans ce dernier où ses pouvoirs sont plus grands. Ils se nourrissent de la peur et de l’ambition des mortels qui alimentent leur puissance.

Pouvoirs

Les djinns sont capables de soustraire leur présence de la réalité aux yeux des êtres qui leur sont inférieurs, c’est-à-dire à l’ensemble des mortels et aux autres djinns en dessous de leur rang. Ils peuvent ainsi devenir imperceptibles et sont aussi capables de créer des illusions véritables, pouvant tromper tous les sens. Certains d’entre eux peuvent également manipuler les forces naturelles, d’autres plus puissants ont même le pouvoir de transformer le réel en exauçant des vœux.

Celui qui sera tenté de faire un vœu à un djinn peut s’exposer à de grands malheurs. En cas de formulation maladroite, un djinn malfaisant choisira toujours la manière la plus cruelle de réaliser un souhait, si pur soit-il.

Faiblesses

Les koshari utilisent plusieurs méthodes pour éloigner les djinns malfaisants. Certains encens sont utilisés pour révéler leur présence, dont les cendres sont récupérées pour être semées autour des habitations. Des techniques rituelles sont également employées pour enfermer un djinn dans un récipient, utilisées notamment dans le cas où celui-ci hanterait un lieu ou possèderait quelqu’un.

On peut aussi se protéger des djinns en évitant les pensées égoïstes, et surtout en ne leur permettant pas d’utiliser le nom de leurs victimes. C’est pourquoi les koshari adoptèrent par tradition de donner à leurs enfants un nom d’emprunt, donné par le père, afin de protéger leur nom véritable, secrètement donné par la mère.

Une pratique occulte interdite par le sultanat de Shaar permet d’invoquer et de contrôler temporairement un djinn. Il faudrait pour cela soumettre son djinn qareen afin de le forcer à ouvrir un pont vers le monde des djinns, et d’utiliser le nom véritable du djinn invoqué. Les représailles pour ceux qui s’adonnent à ces rituels impies peuvent être terribles, car la moindre erreur peut causer la perte de l’invocateur.

Espèces

Une hiérarchie bien établie classifie les djinns selon leur autorité et leur puissance. Ces rangs influent à la fois sur leurs pouvoirs et sur leur manière de matérialiser leur existence dans Grimm. Les djinns de premier ordre ont le grade le plus élevé tandis que ceux du quatrième ordre sont en bas de l’échelle, quoiqu’on dise parfois qu’il existe des djinns de rang inférieur dont l’existence serait tellement insignifiante qu’ils se retrouvent noyés dans les flux de la réalité.

Il arrive dans de rares cas qu’un djinn méritant évolue vers un rang supérieur, ou soit rétrogradé suite aux pires outrages. Il semblerait donc qu’une entité au pouvoir transcendant règne sur le monde des djinns, qui évalue la valeur des prétendants.

Premier ordre

Le premier ordre regroupe les djinns les plus puissants, qui dominent tous les autres. Le simple nom de ces entités peut faire frémir le désert, et ils sont capables des pires fléaux comme des plus grandes bénédictions. On dit qu’ils sont les plus proches du feu primordial qui les a engendrés.

Les Jann font partie de cet ordre. Ce djinn peut manipuler le désert selon ses désirs et peut, par sa parole, créer toute chose à partir de rien et ainsi réaliser des souhaits façonnant le destin. Le plus connu d’entre eux est le haut-djinn Al-Barteesh, que les koshari vénèrent.

Au même rang se trouvent également les Marid, qui règnent impitoyablement sur les océans. Ils sont détenteurs d’un pouvoir destructeur, capable de renvoyer au néant l’essence de toute chose. Le plus infâme d’entre eux est Ibleh-Zaar, ennemi juré d’Al-Barteesh, connu pour son immense vilénie.

Deuxième ordre

Le second ordre de la hiérarchie des djinns comprend des esprits aux puissants pouvoirs, qui possèdent leur propre domaine.

Parmi eux se trouvent les Silf, qui résident près des rivières et des oasis. Leurs chants résonnent parfois dans la nuit, à la fois craints pour leur beauté envoûtante et encensés car ils annoncent la pluie.

Les Ifrit, quant à eux, sont des êtres belliqueux aux flammes ardentes. On les trouve au milieu des dunes du désert ou dans les souterrains, attaquant avec force ceux qui pénètrent leur territoire.. 

Troisième ordre

Le troisième ordre comprend une seule sorte de djinn : les Qareen. Ce sont des êtres ambivalents oscillant entre le bien et le mal. On dit que chaque mortel de Shaar se voit attribuer un Qareen à la naissance.

Liés ainsi par le destin, ils développent leurs pouvoirs aux côtés de leur conjoint, tout en essayant de raffermir leur emprise à la moindre faiblesse intérieure. Il arrive parfois que des personnes se retrouvent ainsi totalement possédées.

Quatrième ordre

Les djinns de quatrième ordre possèdent moins de pouvoir que leurs supérieurs, mais sont néanmoins dangereux pour qui ne prend pas garde.

On trouve d’abord les facétieux Saali, férus de mauvaises farces et d’illusions. Ils habitent généralement les demeures et les lieux peuplés.

Les sinistres Guhl appartiennent également à cet ordre. Ce sont des charognards que l’on peut voir errer dans les cimetières et les champs de bataille, se nourrissant de l’esprit des morts et parfois de la chair des vivants.

De jour et de nuit

Autrefois, le conflit perpétuel entre Al-Barteesh et Ibleh-Zaar grondait sans répit. L’océan et le désert s’affrontaient au travers de violentes tempêtes de sable et de puissants maelstroms. Le pays de Shaar aurait pu devenir une terre désolée à l’instar de la Mer Sèche si une trêve n’avait pas été conclue entre les deux haut-djinns. Afin de ne plus se croiser, ils décidèrent de se partager le cycle du jour. Al-Barteesh et ses suivants s’approprièrent la nuit pour sa douceur mystérieuse, et le camp d’Ibleh-Zaar choisit de régner le jour, afin d’affirmer aux yeux de tous sa puissance.

Depuis, on distingue les djinns de nuit et les djinns de jour. Accompagnant Al-Barteesh pendant la phase nocturne se trouvent les Jann, les Silf et les Saali. Pendant la journée, les Marid, les Ifrit et les Guhl s’éveillent au nom d’Ibleh-Zaar. Les Qareen, eux, suivent le rythme des mortels, et peuvent se manifester de jour comme de nuit.