Espèces
Brèchide
Gobelin, Basilic, Grise, Kipin, Kraken…
Corrompu
Hypertrophe, Hybride, Fée déchue
Origine
Naissance
Variée selon les plans d’origine
Apparition sur Grimm
La Brèche (0 PB)
L’appellation « engeance » est un terme générique utilisé pour désigner toutes les créatures qui sont survenues pendant la Brèche. Ce sont des monstres originaires d’autres plans d’existence, qui ont envahi la surface de Grimm qui fut totalement occupée jusqu’à la Reconquête.
Les engeances disposent de spécificités variées selon leur espèce et plan d’origine. Certaines ont une forme humanoïde, d’autres ont une apparence plus bestiale. Ces monstres extra-planaires furent par leur dangerosité et leur grand nombre la cause du Confinement.
Les capacités des engeances sont variées et imprévisibles, car seule une partie infime d’entre eux purent être étudiées. C’est notamment leur présence dans le plan d’existence de Grimm qui fut la cause de l’apparition de la Corruption de la Brèche.
Quand la Brèche survint, une multitude de monstres vinrent semer la terreur sur le continent de Grimm. Mais ce que l’on sait moins, c’est que beaucoup de ces engeances ne parvinrent pas à survivre dans ce nouvel habitat. Certaines furent écrasées par la gravité, d’autres finirent asphyxiées, et d’autres encore moururent tout simplement de faim, incapables de trouver les nutriments nécessaires à leur survie. Seules les espèces avec une forte capacité d’adaptation persistèrent durablement, et évoluèrent considérablement après leur arrivée sur Grimm.
Alors que les Chasseurs des Ombres menaient des expéditions pour trouver les moyens de lutter contre cette menace si abondante et diverse, ils découvrirent par hasard que l’argent s’avérait particulièrement efficace pour les pourfendre. C’est curieusement un point commun que partagent toutes les engeances, malgré le fait qu’elles soient issues de mondes complètement différents. La chanoinesse Saradrezza affirma que c’était la déesse Gaela qui bénit ainsi ce métal afin de donner aux elfes les moyens de se défendre des monstres qui avaient envahi le monde.
La plupart des espèces d’engeances ne sont même pas recensées, et demeurent bien mystérieuses même quand elles le sont. Les aventuriers ont appris à lutter contre les spécimens les plus courants, mais de nouveaux types de monstres sont sans cesse découverts, notamment par l’influence de la Corruption de la Brèche.
Les érudits appellent les brèchides toutes les créatures originelles qui sont apparues pendant la Brèche. On estime que la plupart des espèces se sont éteintes dans les premiers mois qui ont suivi le cataclysme, à cause de leur métabolisme incompatible avec le monde de Grimm. Ceux qui ont survécu sont les monstres qui ont réussi à muter dans ce nouvel environnement.
On retrouve dans cette catégorie des monstres de toutes sortes tels que les gobelins, les basilics, les grises, les kipins, ou même le terrible kraken.
À partir de 152 AB, on voit se développer dans les universités arcanes un type de sortilège qui consiste à tirer profit de la fragilité de la frontière entre les plans pour faire apparaître des créatures extraplanaires et les asservir. Ces invocations peuvent également être considérées comme des brèchides, car elles sont d’origines similaires même si elles ne sont pas apparues pendant le cataclysme. Comme les autres engeances, leurs natures sont très diverses, et les spécialistes s’accordent pour dire que leur étrangeté semble proportionnelle à l’éloignement de leur dimension d’origine par rapport à celui de l’invocateur. Cela signifie que plus le plan de la créature est proche, plus son apparence sera semblable aux espèces endémiques de Grimm.
Les corrompus sont des créatures endémiques de Grimm ayant subi des mutations sous l’effet de la Corruption de la Brèche. Même si ces espèces n’ont pas d’origine extraplanaire, elles sont tout de même considérées indirectement comme des engeances.
Il peut arriver qu’un animal soit subitement sujet à une croissance fulgurante quand il est atteint par la corruption. C’est la forme la plus courante de mutation, et elle s’accompagne généralement d’un développement de l’agressivité. Les spécimens peuvent en subissant ce processus atteindre des proportions aberrantes, allant même parfois jusqu’à décupler de taille. Leur puissance musculaire est aussi largement démultipliée, mais ces monstres semblent également ressentir une souffrance constante après leur transformation. En effet, l’hypertrophie spontanée étirant en continu les chairs et les tissus, les spécimens observés sont souvent couverts de plaies ouvertes suppurantes causées par le déchirement de leur épiderme.
Cette affliction peut atteindre tous types d’animaux, aussi bien les oiseaux, les mammifères que les poissons. Mais c’est chez les insectes qu’on observe les cas les plus extrêmes, avec des monstres grandissant au plus du centuple de leur taille d’origine.
L’hybridation est une autre mutation qui peut affecter différentes espèces animales de Grimm. Elle se manifeste tout aussi spontanément que chez les hypertrophes, mais est plus rare et moins rapide. Quand cela se produit, l’animal touché se transforme et obtient des attributs appartenant à une autre espèce, d’une manière qui semble échapper à toute raison. Ce phénomène produit des chimères monstrueuses, rejetées par leur pairs et particulièrement féroces.
Il peut s’agir d’un ours recouvert d’écailles, d’un rapace pouvant cracher du venin, ou même d’un chien capable de respirer sous l’eau à l’aide de branchies. Classifier ces mutations relève quasiment de l’impossible, tant leur variété défie la logique, mais elles sont tout de même étudiées par certains savants acharnés.
Certaines engeances sont dotées de pouvoirs et d’attributs similaires aux légendes et aux contes, si bien que beaucoup s’entendent sur la possibilité que des fées de Grimm aient pu subir une transformation par l’influence de la Corruption de la Brèche. Ce sont des monstres particulièrement dangereux et intelligents, maniant souvent de puissantes formes de magie.
Cette nouvelle forme d’être féerique comprend des lutins corrompus tels que les kobolds ou les bonnet-rouges, des esprit viciés tels que les wendigo et les nuckelavee, ou même des fées nobles avilies telles que les sirènes, les guenaudes et les changeformes.
La Corruption de la Brèche est un phénomène magique instable né de l’irruption brutale d’énergies extraplanaires lors de la Brèche. Son influence, le plus souvent imperceptible, peut se manifester de manière aussi soudaine qu’aléatoire. Par exemple, il peut arriver qu’un seul animal subisse soudainement des mutations dans un troupeau, sans le moindre signe avant-coureur et sans que cela n’affecte les autres bêtes. Une théorie expliquerait ce comportement intermittent en supposant que les phénomènes de corruption ne se déclencheraient que lors de la rencontre de plusieurs énergies planaires. Les collisions fortuites des essences de réalités venues de plans d’existence étrangers seraient à l’origine d’effets délétères et imprévisibles sur l’environnement de Grimm.
Dans certains lieux où des fissures de la Brèche semblent ne pas s’être totalement refermées, souvent appelés les Plaies du Monde, la corruption semble plus constante et imprègne son entourage plus profondément. Cela peut affecter la faune, la flore, ainsi que les personnes qui habitent ces lieux. Dans les cas les plus extrêmes, les lois mêmes de la réalité semblent se distordre, créant des dysfonctionnements affectant parfois même la gravité, l’espace, et le temps.
À partir de 152 AB, on soupçonne fortement la Corruption de la Brèche d’être la principale responsable de l’affaiblissement global de la magie naturelle théorisée par Ivirr Bruinoir dans l’Emboîtement des Imaginaires. La force de la réalité semblait plus ténue depuis l’irruption de la Brèche, rendant plus accessible la pratique des arcanes bien que la magie soit plus instable. On observa aussi le phénomène de la porosité planaire, qui favorise la communication entre les plans d’existence, volontairement ou non. C’est cette perméabilité qui a permis le développement de nouvelles techniques de magie avancées telles que l’invocation.