Flèche de retour - Grimoire

Gaela, déesse des elfes

Représentation

Symbole

Image de Gaela, déesse des elfes

Culte

Origine

Inconnue

Nom des pratiquants

Gaelenn

Représentants

Prêtre, Prêtresse

Type de croyance

Monothéiste

Divinité

Gaela

Aelom

Fiss, Kri, Uel, Ya, Sto, Ekk, Zel

Gaela, la déesse elfique de la vie et de la nature, dont l’emblème est une rose blanche sur un demi-cercle d’aubépines, incarne depuis toujours l’essence même de la beauté et de l’art au sein de la culture elfe. Son être divin réside dans les branches protectrices de Sëko, l’arbre millénaire qui porte dans ses racines le poids de l’univers. Le monde lui-même est le résultat de son souffle créateur, son œuvre d’art en constante évolution. La déesse a confié aux elfes le devoir sacré de sublimer ce monde par la création artistique. En reconnaissance de leur dévotion et de leur talent, elle a élevé certains elfes artistes au rang de demi-dieux, appelés des Aelom.

Histoire

Aussi loin que l’on s’en souvienne, la déesse Gaela a toujours été vénérée par le peuple elfe. Ses enseignements furent passés au travers des générations par le biais des œuvres d’art laissées par les Aelom. La sacralisation de l’expression artistique a conduit à la création de deux castes distinctes. La première, celle des aylonael, sont les elfes capables de ravir Gaela par leur créativité, leur proximité avec la déesse leur accordait un statut privilégié. La seconde caste regroupe les vidzum, ceux qui ne sont pas touchés par l’inspiration artistique et qui doivent honorer Gaela par le travail. Ces derniers ne sont pas autorisés à la prière et ont un statut d’esclave dans les tribus elfes. Bien qu’on pense que la répartition des elfes dans les castes étaient initialement effectuée selon le talent artistique, sa transmission se fit par la suite par filiation à cause d’une vieille croyance selon laquelle l’inspiration serait un talent héréditaire. 

Ces pratiques religieuses très courantes dans les anciennes tribus elfes évoluèrent quand vinrent les premiers temps de la Fédération, notamment à l’occasion de la Déclaration du Droit Naturel. Ces débats qui ébranlèrent toute la société elfique amenèrent à revoir certains préceptes du culte de Gaela. Les vidzum, désormais nommés vardael, furent reconnus comme des suivants de Gaela à part entière, et obtinrent le droit de prier la déesse. Bien que beaucoup embrassèrent cette dévotion nouvelle, une partie du peuple elfe se détourna de Gaela. C’est le cas de quelques-unes des tribus vardael d’Atiavard, qui tournèrent leur foi envers Kain, l’Aelom déchu.

Autour des 200 AB, une nouvelle branche du culte de Gaela vit le jour. Des colonies d’elfes vardael s’étant installées sous les Monts Benadhun créèrent une nouvelle interprétation des préceptes de Gaela. La grande famille de Kluzze mena ce changement de croyances en intronisant la première Grande Chanoinesse en tant qu’autorité suprême et guide spirituel. Cette nouvelle doctrine considéra l’art elfique arrogant envers l’œuvre de Gaela, et encouragea plutôt d’acquérir la force de vaincre l’adversité afin de protéger le monde que la déesse a créé.

Croyances

Selon les fables ancestrales transmises oralement, Gaela a créé le monde en inspirant l’arbre Sëko au travers de son art. Elle régala le vieil arbre de milles poèmes, peintures, et chants. Jusqu’au jour où Sëko, pour exprimer son délice, fit éclore des fleurs blanches sur ses branches pour donner ses grappes de petits fruits ronds et rouges à sa muse. Cette offrande donna à Gaela l’inspiration pour une œuvre grandiose: les elfes. En utilisant les racines de Sëko elle créa d’abord la terre pour donner de l’ambition à ses créations, puis la mer pour leur apprendre l’humilité et la tempérance. Les premiers enfants de Gaela naquirent avec une fraction de son talent pour héritage, qu’ils se devaient de déployer pour faire honneur à la déesse.

Les cenelles d’aubépine devinrent le symbole de la contemplation pour ceux qui reçoivent la beauté, et on l’associe à la rose blanche pour représenter la déesse Gaela en compagnie de Sëko.

Les Aelom

En observant les elfes, Gaela décida de partager son essence divine avec des artistes remarquables qui devinrent les Aelom. Ceux-ci sont tout autant vénérés que la déesse et ont des temples construits en leur nom. Ils incarnent la quintessence de la magie de Gaela et de la créativité des mortels elfes. Chacun d’entre eux est un reflet unique de l’art, de la nature et de la vie. Chaque Aelom porte un nom d’origine qui évoque son passé en tant que mortel, ainsi qu’un nouveau nom représentant sa nouvelle incarnation divine. Ce sont aussi des artistes qui représentent les 7 différents types d’art elfique : la musique, la guerre, l’amour, la poésie, la fable, la sculpture et le jeu. La comédie en faisait aussi partie avant que Kain ne soit déchu.

Fiss, le musicien

On dit que l’elfe Alofiss fit la rencontre de Gaela alors qu’il jouait de sa flûte au sommet d’une montagne en l’honneur d’un ami défunt. La déesse, sous la forme d’une alouette, se percha sur l’instrument en écoutant la musique. Ces mélodies nostalgiques la touchèrent si profondément qu’elle fit du musicien un Aelom. Il était désormais Fiss, le gardien du vent, de la mélancolie et de l’harmonie. Il représente l’art de la musique et il est associé à la couleur bleue. Fiss incarne la douce brise qui apaise les âmes et l’harmonie musicale qui résonne dans le cœur des elfes.

Kri, la guerrière

Kristiel était une elfe réputée comme sans égal au combat. Elle fit un jour la rencontre d’un adversaire qu’elle affronta lors d’un duel qui dura trois jours. Elle connut la défaite malgré son incroyable bravoure, et découvrit que son opposant était en réalité la déesse Gaela qui voulait la mettre à l’épreuve. Impressionnée par son courage, la déesse nomma Kristiel au rang d’Aelom. Elle devint Kri, la maîtresse du feu, de la foudre, du bruit et du pouvoir. Elle incarne l’esprit de la justice et des arts de la guerre. Elle est représentée par la couleur de l’ambre. Kri est la flamme qui inspire le courage des guerriers.

Uel, le romantique

Raouel vécut un amour qui dura plus d’un siècle et demi avec sa bien aimée. Il eut une vie riche d’instants parfaits, de complicités harmonieuses mais aussi de disputes et de pardons. Ils fondèrent une famille de nombreux enfants qu’ils aimèrent tout aussi fort. Après le trépas de sa femme, le vieux Raouel se retrouva seul avec ses souvenirs. Une telle œuvre d’amour attira l’attention de Gaela, qui s’éprit du simple mortel. Alors que l’elfe se tranchait les veines, la déesse lui porta secours sous la forme de sa bien aimée. Elle l’enveloppa alors de son amour et fit de lui Uel, le protecteur de l’eau, du sang, de ce qui coule et de la passion.

Ya, la poétesse

La poétesse Elya était connue pour la profondeur de ses vers, révélant l’énigme derrière l’essence volatile de la vérité. Alors qu’elle cherchait un matin l’inspiration en contemplant la mortelle beauté de la mer, Gaela lui apparut en émergeant du brouillard. La déité était flattée d’entendre le monde qu’elle a créé décrit en de si belles proses, et fit d’Elya l’Aelom du mystère. Sous le nom de Ya, elle incarne la brume, la mort, le deuil et le ciel. C’est la couleur violette qui représente la beauté insaisissable et mystique de ces poèmes. 

Sto, le fabuliste

On dit du sage Kallsto qu’il fut l’inventeur de l’écriture chez les elfes, pour conserver les contes et fables dont il était féru. Alors qu’il racontait une histoire aux jeunes de sa tribu, un pétale de rose blanche emporté par le vent s’échoua au sommet de sa tête. C’est cette manière silencieuse et polie que Gaela fit de Kallsto son Aelom, sans interrompre le récit du vieil elfe. En tant que Sto il représente la mémoire, la roche, le savoir et sa transmission. La couleur blanche qui le symbolise honore les ancêtres et exprime la pureté de son savoir gravée dans la pierre du monde.

Ekk, le sculpteur

Ekkis avait pour habitude de s’isoler dans un bosquet connu de lui seul pour créer ses sublimes sculptures d’argile. C’est quand il décida de mettre tout son art dans une statue à l’image de Gaela que celle-ci se mit à prendre vie. C‘était en réalité la déesse, ravie de la beauté de son effigie, qui s’insuffla dans la terre pour inviter Ekkis à devenir Aelom. Il devint alors Ekk, le gardien de la terre, de la végétation, du voyage et de l’aventure. Le turquoise est utilisé pour celui qui incarne les terres sauvages qui nourrissent le peuple et les horizons lointains qui appellent à la découverte.

Zel, la joueuse

Lors d’un conflit qui menaçait deux tribus alliées de s’entredéchirer, la marchande Merizel s’interposa et proposa de régler les mésententes aux osselets. Les participants se prirent tellement au jeu que de longues liesses s’ensuivirent. Sous l’apparence d’un vieil homme, Gaela se joignit aux festivités pour défier la jeune elfe responsable des réjouissances. C’est après des parties endiablées que la déesse fit de son adversaire une Aelom. Zel est l’incarnation du peuple, de la famille, du foyer, et du troc. Sa couleur, le vert, représente la bienveillance qui unit les elfes, amenant sécurité et prospérité.

Kain, le dramaturge déchu

Le jeune Tarkain était un chasseur talentueux de sa tribu, mais c’est davantage pour ses pitreries qu’on le connaissait. Celles-ci ne manquaient jamais de donner le sourire à son entourage, et il se donnait souvent en spectacle en tant que comédien. Son esprit vif et sa répartie lui permit un jour d’arracher un fou rire à la déesse Gaela, alors que celle-ci cherchait à rester digne. L’amitié entre Tarkain et la déesse le désigna en tant qu’Aelom. Sous le nom de Kain, et représenté par la couleur brune, il s’occupait du domaine des animaux, de la chasse, de la métamorphose, de la sagesse et de la ruse.

L’Aelom Kain connut par la suite sa déchéance en raison de son ambition dévorante. Il voulut dans sa décadence prendre le contrôle total des animaux, en les privant de leur âme. Pour sa folie il fut banni du panthéon elfique par Gaela, dont les sanglots sonores firent trembler la terre. On dit que c’est depuis que la comédie devint un art considéré comme tabou chez les elfes, car elle rappelle les conséquences de l’abus de pouvoir.

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