Territoire
Langue officielle
Aucune
Démographie
Gentilé
Banni, Bannie
Population
Mixte
Terre aride et inhospitalière, la Mer Sèche n’a pas volé son nom. Pendant longtemps seule une faune hostile habitait cette région, jusqu’à ce qu’il fût décidé par le roi Turmar d’Hevott d’y envoyer les criminels condamnés à mort, à l’époque du Défilé des Rois en 164 AB.
Pendant l’Équilibre, on situe la Mer Sèche entre Larth et Esk-Val à l’ouest et Shaar à l’est. Le nord des terres borde les montagnes Kall’Jihyel, où se trouve le territoire de Rohzok’krehl et Harrbidhun. Au sud-est se trouve le pays monastique du Mont Kuraò. Comme il est de notoriété publique des groupes de bandits résideraient sur ces terres hostiles, les frontières des pays avoisinants sont scrupuleusement surveillées.
Malgré une partie de forêt au nord-ouest, presque l’entièreté du territoire est un désert rocailleux à perte de vue. Presque rien n’y pousse, même en se rapprochant aux abords des côtes au sud et au sud-ouest.
La Mer Sèche portait déjà son nom peu avenant à l’époque des tribus elfes de l’Errance, qui se prononçait alors Taaru’Isenn. Ces terres étaient soigneusement évitées car des rumeurs effrayantes couraient à leur sujet, on disait qu’aucun de ceux qui s’étaient aventurés là-bas n’en était jamais revenu. On raconte que la Mer Sèche est la principale raison pour laquelle le peuple elfe n’a jamais exploré le sud des montagnes Kall’Jihyel, et qu’il fallut si longtemps pour que les koshari rencontrent les dénéliens.
Alors qu’une période trouble agitait le royaume unifié des clans dénéliens pendant le Défilé des Roi, l’actuel haut-roi Turmar d’Hevott se trouva face à une montée importante de la criminalité. Afin de faire passer un message fort à ceux qui défieraient la loi du roi et de désengorger les cachots, Turmar instaura un édit en 164 AB stipulant que tous les condamnés à morts seraient conduits à finir leurs jours à la Mer Sèche. Cette pratique se poursuivit sous la dynastie d’Arthegon, c’est ainsi que pendant des décennies de nombreux convois de prisonniers furent acheminés dans ce funeste désert.
Seule une fraction des prisonniers bannis parvenaient déjà péniblement à se maintenir en vie dans cette zone de non-loi, on ne saurait donc pas dire combien d’entre eux parvinrent à survivre au cataclysme de la Brèche. Les plus tenaces tentèrent leur chance en essayant de rejoindre Shaar ou Larth, certains trouvèrent même refuge au monastère Gaôddin sur le Mont Kuraò. La faune de la Mer Sèche est devenue d’autant plus monstrueuse sous l’effet de la corruption de la Brèche.
Après la reconquête du royaume de Larth, la montée sur le trône du roi Denavarr en 61 PB fut l’occasion de remettre au goût du jour l’édit de Turmar. Beaucoup d’opposants à l’Inquisition de la Croix se trouvèrent bannis aux affres du terrible désert, avec l’aide de l’État vassal d’Esk-Val. La Mer Sèche continua d’être utilisée comme pénitencier par les rois de Larth même après l’Émancipation, et cette population indésirable de la Mer Sèche provoqua des tensions diplomatiques entre Larth et l’empire de Shaar. Des caravanes de pèlerins raendò-kan se risquent régulièrement à traverser la Mer Sèche pour rejoindre le monastère du Mont Kuraô, et sont souvent la cible de bandes de brigands bannis.
C’est la loi du plus fort qui régit la vie de ceux qui se retrouvent abandonnés sur les terres arides de la Mer Sèche. Des bandes de brigands se disputent les maigres ressources disponibles. Ceux qui n’ont pas la force de leur tenir tête se doivent de vivre cachés pour avoir une chance de survie.