Couleurs
Armoiries
Blason
Parti mi-coupé à dextre, le premier écartelé de Floren, de Bouy, de Borderac et d’Yvora, le second de Laven, et le troisième de Noval
Administration
Langue officielle
Langue commune
Capitale
Régime
Oligarchie
Gouvernement
Conseil des Cinq
Histoire
Fondation
85 PB
Ancien nom
Esbaahl (47 PB – 84 PB)
Démographie
Gentilé
Lavendois, Lavendoise
Population
Humains, mixte
Lavenden, un pays autrefois gouverné par l’illustre famille d’Esbaahl, est divisé en six cantons distincts : Laven, Noval, Floren, Borderac, Yvora et Bouy. Sa riche histoire en fait une nation de première importance parmi les pays du bassin alboréen. Sa capitale, Yasehl, est connue dans tout le continent de Grimm pour son excellence et son innovation dans le domaine des arts.
Lavenden se situe au sud de la mer alboréenne, et partage une frontière avec quatre autres pays : Cesteras à l’ouest, Aelom’Sehl, au sud, Kednoss au sud-est et enfin Strabia à l’est. Cette position avantageuse permet de nombreux échanges commerciaux, tant par voie de terre que par voie navale.
Le territoire est recouvert de plaines, parsemées ça et là de petites forêts. Le pays jouit d’un climat typiquement alboréen avec des étés chauds et secs, mais néanmoins propice à l’agriculture, en particulier dans la région sud.

Bien que la population de Lavenden soit principalement humaine, on y trouve une grande variété de races différentes.
Les origines de Lavenden se trouvent à l’époque où les premières guilde d’aventuriers se disputaient les territoires lors de la Reconquête de la Surface. Ce n’est pas une guilde qui s’est initialement emparée de ces terres à ce moment-là, mais une ancienne lignée de la noblesse du royaume de Larth : la famille d’Esbaahl. Pour son implication dans l’obtention du soutien des Légions de l’Aube, le duc Tybalt d’Esbaahl a pu compter sur l’appui de la reine Enya pour fonder une principauté vers la mer alboréenne.
Le royaume d’Esbaahl fut fondé en 47 PB, quand que l’armée d’Esbaahl débarrassa le territoire des engeances avec l’aide de l’armée larthaise et les Légions de l’Aube. Au cours de la décennie qui a suivi son établissement, la politique menée par les dirigeants se dégrada, devenant de plus en plus tyrannique. La famille royale avaient des accointances assumées envers le Culte de la Croix, dont l’inquisition faisait rage suite à son avènement en l’an 61 PB.
C’est l’Émancipation qui fut le déclencheur de la guerre civile qui mit fin au règne d’Esbaahl. Les bourgeois virent là une opportunité pour renverser le pouvoir avec l’aide du peuple indigné depuis longtemps par la cruauté du régime en place. Un mouvement populaire sans précédent se leva en fevann 84 PB, et ayant récemment perdu le soutien de Larth, le roi d’Esbaahl dût rapidement abdiquer.
L’élite bourgeoise, qui avait largement contribué à faire tomber la couronne, se concerta longuement et en grand nombre à travers le pays afin de former une nouvelle nation. C’est à la suite de ces délibérations que ce territoire prit le nom de Lavenden en tyrmarr 85 PB, et qu’il fut divisé en cantons.
Bien que les relations entre les cantons de Lavenden étaient principalement basées sur les échanges commerciaux, certaines rivalités se faisaient sentir. Les Duchés de Noval employaient tous les moyens possibles pour s’imposer en tant que canton le plus influent, afin de gagner en pouvoir au Conseil des Cinq. En réaction à cela, la Chambre des Mécènes de Laven mit en place une contre offensive afin de s’affirmer sur le plan culturel, en organisant un festival artistique de grande ampleur à la capitale, Yasehl.
L’événement eut un succès retentissant, notamment grâce à la découverte du talent de l’artiste Svenn Motierre qui a retenu l’attention de tous les visiteurs. C’est quand il fut décidé de poursuivre les festivités sous la forme d’une biennale que Laven parvint à confirmer sa suprématie en 182 PB. Ces événements devinrent en véritable rendez-vous pour toutes les plus hautes instances, avec des émissaires qui sont dépêchés depuis les moindre recoins de Grimm.
La Grande Biennale de Yasehl a grandement contribué à propager la culture humaine au détriment de celle des elfes, qui étaient toujours considérés comme les plus grands artistes par le passé.
Depuis que le royaume d’Esbaahl fut renversé, une oligarchie de canton fut mise en place par la bourgeoisie afin de mieux répartir l’administration du pays naissant. Bien que la gestion des cantons soit autonome, il existe un conseil fédéral qui réunit les représentants politiques de chaque canton, à condition que celui-ci soit à même de payer le Cens, une lourde taxe qui donne droit de vote et de participation au débat. Cet impôt est la raison pour laquelle on parle du Conseil des Cinq, car sur six cantons à Lavenden, seulement cinq peuvent se permettre d’en payer le prix.
Le Conseil des Cinq est la plus haute instance politique du pays. Son rôle consiste à débattre des réformes et des lois qui régissent l’ensemble des cantons. Les assemblées régulières sont organisées dans des lieux prestigieux, à chaque fois dans un canton différent. Les parlementaires y sont généralement des haut-fonctionnaires désignés par chacune des organisations politiques des cantons membres.
Les cinq plus grands cantons de Lavenden participent à l’ensemble des assemblées, sauf en de rares exceptions. Seul le canton de Bouy est trop pauvre pour pouvoir s’y offrir une place. Les instances représentatives sont donc la Chambre des Mécènes de Laven, le Conseil des Ducs de Noval, la Guilde de Floren, les Grands Crus de Borderac et l’Hôtel des Finances d’Yvora.
Les six cantons de Laven sont gérés de manière autonome et chacun possède des caractéristiques qui leurs sont propres.
Laven est le canton le plus puissant de Lavenden, déjà par son économie florissante, mais surtout en raison de son ascendant culturel. Il est administré par la Chambre des Mécènes dont le siège se trouve dans Ville-haute de Yasehl, la capitale. Cette organisation est composée d’éminents promoteurs des arts, très souvent issus de la haute bourgeoisie. Laven dispose d’une large côte favorisant le commerce par la mer avec les autres nations du bassin alboréen. Des voies marines partent donc de Yasehl, mais également la grande ville portuaire de Port-Rubis qui est aussi très bien positionnée.
Les artistes de Laven ont une grande influence sur le reste des habitants, qui sont bien plus ouverts d’esprit que partout ailleurs. C’est là que naquirent les cinq grands courants avant-gardistes qui ont bousculé l’art vers de nouveaux horizons: le Primordialisme, l’Affectivisme, l’Allégorisme, le Véridisme et l’Ontosophisme. Certains disent que ces mouvements sont les précurseurs de la pensée moderne.

La capitale de Laven est également celle du pays tout entier. La ville était avant la Brèche une petite cité de l’ancien territoire d’Aelom’Sehl, d’où son nom qui signifie « Terre d’Écume » en elfique. Quand la ville fut reconquise en 47, elle fut renommée Esbaahl par le nouveau roi du même nom. Ce n’est qu’après la révolution de 84 qu’elle reprit son nom d’origine. Yasehl est considérée à partir de 182 PB comme le centre névralgique de la création artistique de Grimm, ce qui en fait une ville de premier plan.
Le canton de Noval est connu pour la beauté de ses paysages qui ont attiré une partie de la noblesse de l’ancien royaume de Larth durant le règne de la famille d’Esbaahl sur Lavenden. Les nombreux duchés qui s’y trouvaient étaient si bien établis qu’ils parvinrent à se maintenir malgré la révolution, en scellant une alliance avec le front bourgeois dissident. Ce sont les représentants de ces familles nobles qui dirigent le canton au travers d’une assemblée du Conseil des Ducs qui se tient généralement à Nov, la grande ville du domaine de l’archiduc. Les duchés de Degonvald et de Myllir font partie des plus puissants en dehors de l’archiduché de Bubon.
L’économie du pays dépend grandement de l’attrait bucolique de son territoire, qui fait venir des visiteurs d’un statut social souvent élevé. Les ducs profitent de ses invités de marque pour renforcer leurs liens avec les grandes familles nobles de l’ensemble du continent de Grimm.

Nov est une ville fortifiée se situant dans le domaine de la famille archiducale de Bubon. Son château fut bâti à partir des ruines d’un bastion construit lors de la Grande Guerre par un commandant de l’armée de Saûne dont le nom fut oublié. De par son architecture à plusieurs enceintes, la ville serait imprenable en temps de guerre, mais la relative paix durant la période de l’Équilibre ne donna pas la l’occasion aux murailles de faire leurs preuves. Ce n’est pas la plus grande ville de Noval, mais assurément la plus prestigieuse de part sa beauté et sa richesse.
Le canton de Floren est le seul à ne pas avoir de frontière directe avec un autre pays. C’est son industrie qui fait sa renommée, la plupart des matières premières y sont acheminées pour être confiées à ses artisans. Ceux-ci y bénéficient d’un statut privilégié, et c’est la raison pour laquelle nombre d’ouvriers de tout le continent cherchent à intégrer la Guilde de Floren. Cette organisation gère les différentes corporations d’artisans et s’occupe de la planification quand Floren est missionné dans la réalisation de grands chantiers à travers le pays. C’est également cette entité qui représente le canton au Conseil des Cinq, et administre le territoire. Le canton est parsemé de petites villes, généralement spécialisées dans un corps de métier. C’est à Ferres, la capitale, que toutes les corporations se rassemblent et que la Guilde a son siège.

Il n’existe aucune ville aussi affairée dans tous Lavenden, ses habitants semblent travailler de jour comme de nuit. Afin de s’assurer le passage des innombrables chariots qui parcourent la ville pour commuter pièces et matériaux entre les différents ateliers, les bâtiments sont spécifiquement espacés et les rues particulièrement large. Ce choix architectural en fait une des plus grandes villes du pays en superficie. Les ouvrages par les autres villes du canton sont acheminées en continu afin d’être assemblés dans des ateliers de renom ou entreposés en vue d’être livrés aux compagnies commerciales, le plus souvent à Yvora.
Le canton de Borderac est le plus grand producteur de nourriture de Lavenden, et surtout le plus grand exportateur de produits agricoles. Les champs cultivés et les pâturages couvrent la plus large partie du territoire, si bien qu’il est difficile d’y trouver des espaces encore sauvages. La population y est très peu concentrée, et s’étale en hameaux sur le territoire. La capitale du canton, Roset, est la seule bourgade qui s’apparente à une ville en terme de taille. Les millésimes issus des vignes de Borderac font la fierté de ses habitants, et sont appréciés sur tout le continent. Le canton est administré depuis capitale par un syndicat composés d’honorables producteurs nommé les Grands Crus.

La ville de Roset, par son ambiance paisible, pourrait facilement passer pour un village tant l’ambiance y est paisible. Pourtant il s’agit de la ville la plus importante du canton, C’est là que se trouvent les caves les plus prestigieuses et qu’on trouve les meilleurs produits du canton. Il y fait bon vivre et on y mange mieux que partout ailleurs en Lavenden. Une importante communauté de petite-gens y ont élu domicile.
Les premiers habitants des terres où se trouve le canton d’Yvora étaient des guildes d’aventuriers qui s’y sont établis avant que la famille d’Esbaahl s’empare du territoire au nom de la couronne de Larth. Ces anciens acteurs de la Reconquête se sont au cours des années reconvertis en marchands quand les engeances se firent plus rares. Grâce à sa position stratégique et sa frontière avec Cesteras, Yvora est par la suite devenu un acteur important l’import-export, avec pour épicentre Ledill, la capitale. C’est dans cette ville où se trouve l’Hôtel des Finances, une institution qui gouverne le canton et gère son économie.
Les nombreux accords passés dans le bassin alboréen concernant les échanges de marchandises rendent le canton très attractif pour les compagnies commerciales.

La capitale d’Yvora possède de loin le plus grand port de tout Lavenden, celui-ci est tellement imposant qu’on dit qu’un navire y est affrété toutes les 5 minutes pendant les heures du jours. De grandes compagnies marchandes ont choisi cette ville pour établir leur siège ou pour y construire une succursale. Les opportunités y semblent nombreuses pour qui a le sens des affaires, mais ce qui ressort le plus ce sont les fortes inégalités sociales. Les quartiers pauvres de la ville seraient particulièrement malfamés et à tout prix à éviter.
Autrefois, avant qu’il devienne un canton, Bouy fut un gigantesque champ de bataille lors de la Reconquête de la Surface. Les engeances y ont été acculées afin d’être exterminée par les Légions de l’Aube, laissant derrière eux des paysages dévastées. Quand le premier roi d’Esbaahl monta sur le trône, il confia à Louis de Bergues, un seigneur de la petite noblesse, la mission de restaurer ces terres en son nom. La cupidité du vassal amena à une politique d’austérité qui appauvrissa considérablement la population. Lors de la révolution, le seigneur fut chassé et un nouveau ministre fut choisi à la hâte par les habitants. C’est le canton le plus pauvre de Lavenden, et le seul à ne pas participer au conseil fédéral faute de pouvoir payer le Cens. La seule ville du canton, Bergues, garda le nom de l’ancien dirigeant.
La majorité des habitants de Bouy vivent dans une misère profonde. Certaines communautés se serrent les coudes pour survivre tandis qu’autres malheureux, poussés par le désespoir, s’adonnent au brigandage.

La petite bourgade de Bergues fut bâtie sur le domaine de l’ancien seigneur du canton. L’ancien manoir, converti en salle communale, y est la seule bâtisse en pierres taillées. Le reste de la ville est construit modestement de bois et de chaume. Les champs alentour sont principalement dédiés à faire pousser du fourrage, qui pourra être vendu bon marché aux éleveurs de Borderac, le canton voisin. Cette économie précaire laisse peu de place à la production de nourriture, la famine menace les habitants à la moindre mauvaise récolte.