Couleurs
Armoiries
Blason
Parti d’argent et de mûre, au rencontre de hibou de l’un dans l’autre
Administration
Langue officielle
Langue commune
Capitale
Galenn
Régime
Gérontocratie
Gouvernement
Assemblée des Sages
Histoire
Fondation
48 PB
Démographie
Gentilé
Yrdhinois, Yrdhinoise
Population
Mixte
C’est en 48 PB qu’Yrdhin fut fondé par une grande guilde d’aventuriers dénélienne. Le pays se démarqua par un développement important de l’étude et la pratique de la magie. La ville portuaire de Galenn, sa capitale, s’est fait une spécialité du commerce de produits alchimiques et magiques. C’est cette nation qui fonda la première académie arcane, dans la ville d’Avilonn.
Les pays limitrophes de Yrdhin sont Offeuln à l’ouest, Homble et Brizhelann au nord, Kaldinurr au nord-est, et les Monts Benadhun sur toute la frontière est. Tant par les routes terrestres que navales, la position du pays est propice aux échanges commerciaux.
Le pays est composé d’une région montagneuse du côté est et de plaines parsemées de petites forêts sur le reste du territoire. La frontière nord suit le cours du Nerve, au bord duquel se trouve la ville de Lissière. À l’extrémité sud on trouve la côte où se dresse Galenn, la capitale. Au large du continent, l’île de Porkheran fait également partie du territoire d’Yrdhin.
Historiquement d’origine dénélienne, la population se diversifia avec le temps. On doit notamment cette mixité à des flux migratoires particulièrement importants pendant la période de l’Inquisition de la Croix.
Bien que le pays ne fut fondé qu’en 48 PB, les origines culturelles de Yrdhin remontent à bien avant la Brèche. Cette terre fut reprise aux engeances par la guilde des Hérauts d’Umhevar, qui amena à la création de l’Assemblée des Sages. De nombreux réfugiés soupçonnés de sorcellerie y ont élu domicile pour fuir l’Inquisition pendant la Terreur, ce qui explique en partie le développement fulgurant de la pratique de la magie dans le pays après l’Émancipation.
Au moment des débuts de la Colonisation humaine, le clan Yrdote s’est installé sur le continent de Grimm à l’instar des clans Hevott, Aulvarn, Rudierne et Osimor. La position isolée des Yrdotes fit qu’il furent épargnés par les incessantes guerres de clans qui sévirent pendant le Tumulte. Contrairement aux autres colonies dénéliennes qui s’était mis à vénérer le dieu Eognus, les Yrdotes ont au contact de la forêt mystique de Brizh commencé à vouer un culte aux êtres féeriques présents dans la région. On dit qu’ils vivaient en osmoses avec ces fées, qui les protégeaient en échanges de leur dévotion. Les druides yrdotes étaient par conséquent bien différents de leurs homologues dénéliens. Leur mission concernait davantage la médiation entre les fées et les humains, ainsi que la protection de la nature.
Au moment de la Brèche, une grande partie de la culture Yrdote fut annihilée. Seuls de rares survivants parvinrent à se réfugier sous les Monts Benadhun, d’autres rejoignirent les elfes de Brizh afin de protéger la forêt. Leur connexion aux fées, qui n’était pas un fait connu des autres clans dénéliens, fut progressivement tombée dans l’oubli pendant le Confinement.
Alors que la Reconquête de la Surface était déjà bien entamée dans les régions au sud des Monts Benadhun, celle des régions nord-ouest fut plus tardive en raison de laborieuses négociations avec les elfes deffael de Kluzze. La première guilde d’aventuriers autorisée à déplacer une armée fut la guilde des Hérauts de Umhevar. Les membres de cette guilde, principalement composée de dénéliens, se revendiquaient comme les descendants des yrdotes. De nombreux aventuriers désireux de rejoindre l’effort de guerre contre les engeances rejoignirent leurs rangs, dès que les accords avec Kluzze furent signés. C’est donc d’une force armée considérable dont disposa cette guilde pour reprendre l’ancien territoire yrdote.
La formation de l’Assemblée des Sages marqua la fondation d’Yrdhin en 48 PB. Mais il a fallu près de 30 ans pour qu’Yrdhin établisse les frontières qui se maintiendront durant tout l’Équilibre, dont l’île de Porkheran fut le dernier territoire annexé. Les premiers temps de cette nation se caractérisèrent par une économie dynamisée par le passage d’aventuriers en quête de nouveaux territoires au nord-ouest.
Yrdhin connut une période de forte immigration dès les débuts de l’Inquisition en 61 PB. L’influence de la Croix ne s’étendait pas au-delà des Monts Benadhun, et par conséquent beaucoup de victimes de persécutions vinrent se réfugier à Yrdhin pour fuir les inquisiteurs. Beaucoup de ces réfugiés accusés de magie hérétique n’étaient en réalité que des personnes marginales, dénoncés pour leur différences. Toutefois une portion d’entre eux était réellement douée de sorcellerie et détenait de nombreux savoirs occultes. Ces pratiques étaient alors tolérées dans la plupart des villes d’Yrdhin, bien que sujettes à une pointe de méfiance.
En 82 PB alors que l’Inquisition était sur le déclin et que l’on pouvait déjà sentir poindre l’Émancipation, de longues délibérations à l’Assemblée des Sages conclurent qu’il était devenu important d’afficher une position claire à l’encontre des mages. Il fut alors fondé une corporation des arcanes, à l’image de celles qui existaient déjà pour d’autres métiers, dans laquelle les pratiquants de la magie inscrits pourraient officiellement exercer une profession. Cette corporation se déclinait en plusieurs vocations : enchanteurs, alchimistes, sorciers… Cette réforme permit de reconnaître officiellement les arcanistes avec un statut, mais aussi de pouvoir plus aisément encadrer les possibles dérives d’un art qui jusque-là ne s’exprimait que dans l’ombre.
Cette révolution entraîna la création d’un nouveau marché à grande échelle, qui favorisa considérablement l’économie d’Yrdhin. Les objets magiques et les concoctions alchimiques devinrent des produits de choix dans un monde enfin libéré du culte de la Croix. Yrdhin inspira ses voisins, et transforma rapidement la vision des peuples à l’encontre de l’utilisation éclairée de la magie. C’est en 141 PB que les arts occultes firent un nouveau bond en avant quand fut fondée la première académie arcane, achevant d’institutionnaliser la pratique de la magie. L’étude et la recherche sur les domaines occultes débouchèrent sur la mise au point de techniques avancées de magie, qui s’intégrèrent ensuite la société yrdhinoise. Il devint courant que certaines villes investissent dans des golems pour assurer la protection de leurs citoyens, ou que de riches marchands fassent invoquer des créatures d’outre-plan pour faire transiter des marchandises sensibles.
En faisant le pari d’encourager l’art de la magie, Yrdhin contribua à transformer en profondeur l’ensemble des nations de Grimm qui peinait encore à se positionner face à ce phénomène au potentiel infini.
La guilde des Hérauts de Umhevar qui mena l’assaut contre les engeances avait pour objectif de récupérer les terres de leurs ancêtres Yrdotes, mais n’avait pas pour vocation de régner. S’il est vrai que certains aînés de la guilde furent nommés à l’Assemblée des Sages quand elle fut fondée, la sagesse que seule l’expérience octroie était le principal critère exigé pour ses membres. Cette sagesse était décrite à la manière des anciens druides d’Eognus, partagée entre Sopheus et Phrosia. Sopheus étant la capacité de former une idée abstraite et Phrosia l’outil qui permet de concrétiser sa pensée.
L’Assemblée des Sages d’Yrdhin siégea à Avilonn après sa fondation en 48 PB avant d’être déplacée définitivement dans la nouvelle capitale à Galenn. Le principe fondamental de cette institution gouvernementale consiste à considérer comme mesurable la sagesse d’une personne, afin de pouvoir le juger apte à diriger le peuple de la meilleure façon possible.
Il est donc toujours demandé à un aspirant sage de démontrer une érudition conséquente, de hautes facultés d’observation et d’analyse face à l’inconnu, de savoir reconnaître les biais dans ses propres jugements, et d’avoir acquis une grande expérience au cours de sa vie. Par conséquent les membres de l’Assemblée sont presque toujours d’un âge vénérable, à une étape de leur vie ou leur ambition passée ne devrait plus pouvoir entraver l’exercice de leur sagesse.
Le nombre de Sages en fonction est indéfini, et ceux-ci occupent leur position tant qu’il en restent capables. La perte d’un membre n’entraîne pas un remplacement immédiat, et une personne se montrant digne est intégrée à l’Assemblée dès son admission.