Couleurs
Armoiries
Blason
De gueule, à quatre couronnes d’or serties d’azur rangées en pal
Administration
Langue officielle
Capitale
Kamlorn
Régime
Monarchie
Gouvernement
Dynastie d’Arthegon
Histoire
Clan d'origine
Osimor
Fondation
147 AB
Démographie
Gentilé
Larthais, Larthaise
Population
Humains (Dénéliens)
Larth est un puissant royaume dont la capitale est Kamlorn, située au bord du lac de Nimu. C’est une ville fortifiée qui abrite le siège de là où est née la monarchie féodale fondée par Arthegon du clan Osimor. Après la Brèche lors de la reconstruction du royaume, le territoire de Larth s’est segmenté pour former des états vassaux: Estradhiorn, Varn et Esk-Val. Le pays jouit d’une économie prospère notamment grâce à ses deux pôles commerciaux Varannes et Aigues-Franches.
Alors que le territoire de Larth s’étendait lors de sa fondation sur pratiquement un quart des terres de Grimm, durant l’Équilibre il ceinture le lac de Nimu au sud-sud-ouest du continent. Le royaume partage ses frontières avec 7 autres pays. D’abord ses états vassaux: Esk-Val au sud-est, Varn au sud-ouest et Estradhiorn au nord. Ensuite nous avons Ramparr au nord-nord-est, Aelom’Sehl au nord-est, une petite parcelle de Rohzok’krehl à l’est et la Mer sèche au sud-est.
Larth est un pays aux multiples paysages. Le Mar forme un écotone naturel, séparant les landes et les prairies fertiles d’un côté aux grandes forêts tempérées de l’autre, parsemées de quelques zones marécageuses au niveau des côtes et de parties inondées de forêt. La sylviculture étant très développée dans ce territoire, Larth est un des premiers pays producteurs et exportateurs de bois.
La population de Larth est majoritairement humaine, de culture dénélienne. Cependant des émissaires et de riches marchands de peuples étrangers occupent les grandes cités, tels que Varannes, Aigues-Franches et Kamlorn.
Le royaume de Larth fut officiellement fondé en 147 AB, alors qu’Arthegon fût couronné roi des dénéliens. Les terres des clans Aulvarn, Hevott, Rudierne et Osimor furent alors réunis en un seul territoire afin d’unifier les hommes et les femmes sous une seule bannière: 4 couronnes d’or représentant les 4 anciens clans sur un fond rouge, symbolisant le lien du sang qui les unis.
Une fois que le Synode d’Aulvarn eut reconnu Arthegon comme le roi légitime des terres dénéliennes et qu’il fût couronné en 147 AB, des mesures furent prises par le nouveau roi afin de renforcer l’unité et la force de son royaume. Tout d’abord il fît dissoudre le Synode des anciens druides d’Aulvarn, dont le pouvoir menait à son sens la discorde entre les clans. Ensuite il s’amputa de son nom, Osimor, afin d’être à même de représenter l’ensemble du peuple dénéliens. Il fit des différents chefs de clans des seigneurs, et leur attribua des territoires à administrer ainsi que des devoirs envers la couronne. L’esclavage fût totalement aboli, on offrit alors des terres aux anciens esclaves et l’on fit d’eux des serfs. Pour finir il redessina la carte du royaume et le renomma « Larth », un ancien mot denelaizh signifiant « l’aube » pour symboliser un nouveau départ, le début d’une ère de clarté et de sagesse pour l’humanité.
Mais pour maintenir la paix, Arthegon savait qu’il leur fallait gagner en force. Afin de développer et de protéger le pays, il envoya un messager aux Monts Benadhun pour organiser une rencontre avec les différents représentants des principales unions naines. Leurs ingénieurs, artisans et bâtisseurs étaient à l’époque sans conteste les plus talentueux et les plus innovants de tout Grimm. Arthegon savait que Larth avait besoin de leur collaboration afin de développer ses infrastructures et sa force militaire. Les négociations ont mené aux Accords de Fer en 143 AB, ce qui scella par là même une alliance forte avec les unions naines qui dépassa l’aspect purement commercial.
La première commande qui suivit fut la construction d’un château d’une dimension sans précédent : Kamlorn. Sa localisation au bord du lac de Nimu fut choisie aussi bien pour son emplacement stratégique vis à vis de potentiels envahisseurs que pour les légendes qui se racontaient sur la magie bienfaisante émanant du lac. Le projet fut semé d’embûches, en particulier dû à la grande distance qui séparait le chantier des Monts Benadhun et des innombrables conflits entre les bâtisseurs dénéliens et les contremaîtres et architectes nains. Mais avec le temps, les humains et les nains finirent par apprendre à travailler ensemble, et après un chantier de plus de 30 ans le château de Kamlorn fut enfin terminé en 112 AB.
Cependant au cours de toutes ces années ce ne fut ni le seul chantier, ni le seul point de développement sur lequel Arthegon se pencha pour protéger son peuple. Il fit construire des tours de guet sur l’ensemble des frontières du territoire, fit amener différents bâtisseurs dénéliens dans tout le royaume pour partager leurs savoirs acquis auprès des nains pour renforcer leur fortifications, et développa amplement l’armement de son armée. C’est à cette période que virent le jour des inventions tel que les premiers hauts fourneaux, l’arbalète et des instruments de siège tels que la baliste ou le trébuchet. En parallèle de toutes ces avancées technologiques, Arthegon mis en œuvre de gérer le royaume de Larth d’une main de maître. Son économie ne fut jamais aussi florissante que sous son règne, et on se souvient de lui comme un roi juste et à l’écoute de son peuple. Jusqu’à la fin, sa popularité était si grande que tous ses opposants politiques ne parvinrent jamais à entacher son image de bonté et de vertu.
Après la mort du premier roi de Larth il se succéda plusieurs rois et reines, tous et toutes de la lignée d’Arthegon. Clodimarr en fit parti, couronné en 11 AB. Ses prédécesseurs ont fait des concessions envers les elfes, qui s’étaient radicalisés et imposaient de lourdes taxes depuis la Revendication de la Terre des Ancêtres en 42 AB. Le nouveau roi décida qu’il fallait reprendre la main pour assurer l’avenir et la dignité du peuple dénélien. Il prépara ses armées discrètement, en envoyant des espions dans les territoires elfiques. L’Alliance des royaumes de Denel se fit à la mort du duc Jevo de Cardagnan. La Grande Guerre éclata entre les humains et les elfes peu après. Au bout de 7 années de conflits, le roi de Larth se fit tuer par un monstre surgissant de la Brèche. Sa fille Jinerva prit alors la relève afin de sauver le peuple de Larth du cataclysme en les guidant à l’abri dans les profondeurs des Monts Benadhun.
Malgré leur alliance de longue date avec les unions naines, il ne fut pas simple de leur faire accepter l’asile d’autant de réfugiés sur leur territoire. Ce sont les longues négociations et les sacrifices que Jinerva entreprit qui permirent au peuple dénélien de vivre dignement à Ashandhun et ses environs malgré la situation de crise, soutenue par les troupes de mercenaires naines alliées revenues du front. Jinerva en tant que reine fit beaucoup pour assurer la paix et la survie dans ces milieux souterrains. Sa dévotion pieuse lui permit de guérir de la peste des profondeurs dont elle fut infligée, et elle fit tout pour endiguer cette épidémie en développant des remèdes et en organisant des quarantaines. Le vivre ensemble entre les peuples étant crucial dans ces espaces confinés, elle eut un rôle important pour le recensement et l’officialisation de la langue commune en 27 PB.
Malgré tous les efforts de la reine pour améliorer les conditions de vie de son peuple, beaucoup la voyaient comme trop protectrice et pas assez tournée vers l’avenir. Après près de 30 ans de confinement, les dénéliens se lassèrent de vivre sous terre et eurent soif de reconquête. Certains quittèrent les communautés humaines pour rejoindre les guildes d’aventuriers organisant les expéditions à la surface, d’autres s’éloignèrent d’Eognus pour suivre les préceptes de la Croix qui formait alors ses adeptes pour en faire de redoutables paladins. La reine vieillissante commençait doucement à perdre la raison. Ce fut donc finalement pas Jinerva qui reprit les vestiges du royaume de Larth en mains mais sa fille, Enya. Née dans les souterrains et encore âgée de 20 ans, elle s’empare du pouvoir en tant que princesse régente, animée par le désir de récupérer les terres qui lui reviennent et de découvrir la surface. C’est elle qui rassemblera les troupes et qui négociera avec les guildes d’aventuriers et les ramparrois afin de préparer la reconquête des terres de Larth.
Le Traité de Ramparr marque le début du rassemblement des troupes à la frontière sud du territoire occupé par les ramparrois. Composé majoritairement de dénéliens désireux de retrouver leurs foyer, Enya arrive également à rassembler des mercenaires nains et elfes, ainsi que bien d’autres renforts provenant des diverses alliances scellées par Jinerva par ses actions passées. Enya lance des assauts répétés envers la menace extérieure, mais rencontre de grandes difficultés dû à son manque d’expérience du terrain et la diversité des monstres rencontrés. C’est un an après la mort de sa mère que la nouvelle reine Enya décide d’accepter l’aide de la Légion de l’Aube, qui avait toujours été répudiée par Jinerva à cause des propos blasphématoires du Culte de la Croix envers Eognus. L’assaut aux envahisseurs de Grimm est donné aux alentours de 40 PB, dans le but de créer une percée jusqu’au cœur de l’ancien royaume : Kamlorn. Le château est repris en 44 PB grâce à l’effort commun des troupes de Larth et de la redoutable légion, la dernière s’étant particulièrement distinguée par leur efficacité face aux hordes d’engeances. Au cours de la décennie qui suivit, le territoire reconquit de Larth se dessina comme le royaume que l’on connaît plus tard dans la période de l’Équilibre. La reine Enya fut lasse de mener bataille et confia à ses généraux la reconquête du reste du territoire dénélien, avec la promesse de faire d’eux les seigneurs des terres conquises. C’est ainsi que la création des futurs États vassaux débuta.
En 58 PB, trois capitaines furent choisis afin de poursuivre la reconquête des territoires dénéliens. Le premier à partir en campagne fut Pyer de Cauchy, aussi appelé Pyer le Prompt. Il partit avec ses troupes en direction du nord, conjointement au capitaine Jeremias de Baumont, l’arrière petit-fils d’Eggar le chevalier. Ce dernier entreprit de reconquérir ses terres d’origines au nord-ouest. Les territoires conquis, étant de part et d’autre du fleuve du Hiorn, ils prirent respectivement les noms Abradhiorn pour la partie ouest et Estradhiorn pour la partie est. La troisième capitaine se trouve être Andrée la Grande, une octogénaire de forte nature. Elle prit la direction du sud-ouest pour récupérer sa terre natale. Ainsi elle parvint avec ses troupes à récupérer les terres de Varn, puis finit sa vie à leur rendre leur gloire d’antan.
Cependant malgré que la reine Enya régna résolument sur Larth, autant pour remettre le royaume sur pieds que pour faire face à La Ruée des Morts de 59 PB , sa santé finit par se dégrader et elle mourut de maladie en 61 PB. C’est son jeune fils Denavarr qui reprit le trône qui, convaincu que toutes ses calamités survenues depuis la Brèche sont de l’ordre du châtiment divin, se convertit au culte de la croix et interdit à ses sujets la pratique de toutes autres religions. C’est à ce moment-là que l’Église de la Croix et ses Légions de l’Aube gagna grandement en pouvoir, outrepassant même l’autorité du roi à bien des occasions. En effet, Denavarr était davantage intéressé par son confort et le salut de son âme, il se déchargea donc de grandes responsabilités auprès des ordres divins. Ce changement de structure favorisa l’Avènement de l’Inquisition en 61 PB, dont les méthodes de purification violente et impitoyable traumatisèrent profondément le peuple de Larth. Par ailleurs, Jeremias de Baumont resta très peu de temps à la tête de la vassalité d’Abradhiorn, car il se fit renverser par ses anciens frères et sœurs d’armes qui refusèrent de se plier aux fanatiques de la Croix. Les représailles armées de la part de Larth qui suivirent ne suffirent pas à faire plier ce nouveau pays indépendant.
Avant que Denavarr ne parviennent à soumettre les abradhiorniens, il se fit renverser par son propre demi-frère, Sargisnold. Ne pouvant tolérer plus longtemps les méthodes et la passivité du roi, le jeune seigneur déclencha une guerre civile avec le soutien du peuple, de la bourgeoisie et de certaines familles nobles. Denavarr fut emprisonné à perpétuité alors que Sargisnold monta sur le trône, vers 83 PB. Ce fut également la date de l’Émancipation, mise en place pour éviter les erreurs du passé. Les membres du culte de la croix furent chassés des instances politiques, et leur religion est réprimée depuis ce jour. Le nouveau roi, dans le but de redorer le blason de Larth et de détourner le monde du règne de Denavarr, organisa le Concordat de la Réconciliation. À l’aide de brillants diplomates, il parvint à faire abroger la Revendication de la Terre des Ancêtres. Ce concordat fut un coup de maître mené par Sargisnold, comme une victoire tardive de la Grande Guerre pour le peuple dénélien. Le royaume de Larth continua de prospérer au fil des générations lors de la période de l’Équilibre.
Dès le couronnement du premier roi de Larth jusqu’à la fin de la période de l’Équilibre, le système politique du pays reste fondamentalement le même. C’est une monarchie féodale avec un pouvoir centralisé exercé par le roi ainsi qu’un pouvoir centrifuge représenté par les différents vassaux et seigneurs. Très tôt lors de son règne, Arthegon chercha un moyen d’imposer ses valeurs morales à ses vassaux. C’est alors qu’il convia les 4 plus importants représentants des clans Aulvarn, Hevott, Rudierne et même Osimor. Lors de cette réunion Arthegon mit fin à l’autorité des chefs de clans, mais fit d’eux des seigneurs afin qu’ils conservent leur terres et leur gens à gouverner. Mais ce ne fut pas tout, Arthegon les adouba chevalier du roi et leur fit prêter serment de suivre le code de conduite qui en incombe. Le roi voulu ainsi faire d’eux des fervents suivants des doctrines d’Eognus, des défenseurs du petit peuple et des alliés fidèles à leur souverain. Cependant tout ne se passa pas comme prévu, les anciens chefs de clan étant restés trop proches de leurs anciennes habitudes et de leurs propres intérêts. Ils ne formèrent pas l’ordre de chevalerie dont Arthegon rêvait. Certains de ces chevaliers furent alors révoqués, et pour les autres le titre de chevalier ne fut pas transmis à leurs successeurs.
Après les premiers essais infructueux initiés par Arthegon pour un ordre de chevalerie à l’image des valeurs de son royaume, le roi décida de repartir sur de meilleures bases. Tout d’abord, il décréta que le titre de chevalier ne serait désormais plus réservé aux personnes de haute naissance. La force, le courage et le cœur du sujet devinrent les seuls critères importants pour s’engager dans cette voie. Cela ne veut pas dire qu’il était à la portée de tout le monde de devenir chevalier. Il fallait pour cela se présenter lors des doléances du roi accompagné de témoins pour attester de la valeur de l’intéressé. Cela pouvait se faire par exemple par la narration d’un haut fait d’armes, d’une aventure périlleuse ou encore d’un acte particulièrement bienfaisant. Ainsi, il était au roi de juger si son sujet était digne au nom de rejoindre sa cour en tant qu’aspirant à la chevalerie. Il était courant que les prétendants devait se représenter plusieurs fois après avoir accompli de nouvelles quêtes pour démontrer leur détermination auprès du roi avant d’être accepté. À quelques occasions, c’est le roi lui-même qui a choisi certains jeunes qu’il trouvait prometteur parmi son peuple.
L’entraînement et l’enseignement imposé aux aspirants étaient des plus exigeants, mêlant athlétisme, le maniement des armes, la connaissance des lois du royaume et de l’Histoire du peuple dénélien ainsi que des préceptes du dieu Eognus. Ils devaient exceller en tout, beaucoup durent abandonner en cours de route tant la tâche fut rude. Les rares élus purent au moment venu se faire adouber par le roi, et ainsi recevoir par la bénédiction d’Eognus. Il en était de même pour leurs armes et leur monture, considérées dès lors comme sacrées. La cérémonie était suivie d’une veillée dans la chapelle du château de Kamlorn, dont les boisures magnifiquement sculptées dans de l’asteravein scintillaient de mille feux jusqu’au petit matin.
Une fois devenus chevalier, ces hommes et femmes représentent à la fois le bras armé et la parole du roi. Ils sont dépêchés dans tout le royaume pour venir en aide aux différentes seigneuries. Le roi fait confiance en la capacité de discernement de ses chevaliers, ils ont donc le droit en cas d’irrespect de la loi de faire justice selon leur propre jugement. Leur statut est donc extrêmement important au sein des frontières de Larth, et ils sont adulés par le peuple.