Couleurs
Symbole
Administration
Capitales
Ashandhun, Kluzze
Régime
République corporative, Oligarchie sainte
Gouvernement
Unions d’Ashandhun, Branche principale de Kluzze
Histoire
Fondation
Inconnue
Démographie
Gentilé
Habitant, Habitante des Monts
Fief historique de la race naine, les Monts Benadhun abritent un impressionnant complexe souterrain. Ses profondeurs furent aussi un lieu de refuge capital pour les populations de Grimm suite à la Brèche. On y trouve plusieurs grandes villes souterraines, telles que Ashandhun et Tor’Bohio, ainsi que la cité deffael de Kluzze.
Le territoire des Monts Benadhun est vaste, et de nombreux pays l’entourent après la reconquête. Du nord-ouest jusqu’au nord-est nous avons Yrdhin, Kaldinurr, Azargirn et Saûne. Du sud-ouest au sud-est se trouvent Abradhiorn, Ramparr et Roabeuge. Les Monts sont souvent considérés comme un pays en soi, mais en réalité au fil de l’histoire le territoire s’est partagé entre plusieurs peuples.
Cette chaîne de montagne démarre à l’ouest en longeant le bras de mer du Sourire de Zamena. Sous les Monts se dessine un réseau labyrinthique de galeries, creusées au gré de l’activité minière d’abord puis pour créer des camps de réfugiés par la suite. En surface le paysage est rocailleux et escarpé, seuls quelques clans orc ont décidé d’y élire domicile malgré de rudes conditions.
Seuls les nains habitaient sous les Monts Benadhun jusqu’à ce qu’ils soient rejoints par des communauté elfes qui deviendront plus tard les deffael. Après la Brèche, l’afflux de réfugiés contribua pour beaucoup à diversifier les races et les cultures habitantes des galeries.
En ancien nanolais le domaine souterrain se nommait Bennakh’dun, et fut simplifié à l’usage par Benadhun pour désigner l’ensemble de la chaîne de montagne. Cette vaste région doit son développement à un revirement théologique.
Depuis des temps immémoriaux, les nains habitaient sous la montagne. Leur dévotion envers Dhouran les défendaient de sortir de sous terre, car seuls les Génies avaient le privilège de vivre sous le ciel. Ce n’est que vers 550 AB que certains finirent par braver l’interdit en foulant la surface, et firent accidentellement la rencontre des elfes sur le domaine des dieux. Cette découverte mena à une crise de foi qui déboucha sur des vagues d’apostasie en 540 AB qui touchèrent quasiment l’ensemble du peuple nain. C’est à partir de ce moment que les sociétés naines se transformèrent et que furent fondées les Unions au sein des villes souterraines. Les relations avec le peuple elfiques se développèrent au point que le savoir-faire des nains fut mis à contribution pour construire la Cité d’Albâtre en 471 AB, la toute première grande ville érigée sur la surface de Grimm.
Autour des 200 AB, une colonie d’elfe vardael menée par une famille influente s’installa dans une région alors désertée des souterrains, du côté nord-ouest. C’est ainsi qu’une communauté elfique se développa sous terre. Ces elfes fondèrent la ville de Kluzze et furent appelés les deffael à partir du Schisme elfique en 34 PB.
Quand vint le temps des premières colonies humaines, les nains se gardèrent de commercer avec ces nouveaux arrivants alors en plein conflit territorial. Il eut fallu attendre la fin du Tumulte pour que des échanges indirects avec les dénéliens se développent sous le roi Uthger, aux travers de négociants elfes.
Cette collaboration avec les dénéliens s’est largement confirmée quand les Unions d’Ashandhun signèrent les Accords de Fer avec le royaume de Larth en 143 AB. À cette époque les relations avec le Sénat elfique s’étaient dégradées, et c’est ce qui permit au roi Arthegon de s’assurer des rapports privilégiés avec les dirigeants nains. Cet arrangement contribua conséquemment à l’avancement des technologies du royaume de Larth, notamment sur le plan militaire.
Le maintien de ces relations incita les nains à prendre le parti de l’Alliance des royaumes de Denel lors de la Grande Guerre qui se déclara en 7 AB. Les Unions firent le choix de réprouver la légitimité de la Revendication de la Terre des Ancêtres de 42 AB, ce qui fut perçu comme un acte de trahison par le Sénat d’Aelom’Sehl. Pendant le conflit, des soldats nains de l’union de l’Egide furent missionnés pour soutenir l’effort de guerre aux côtés des humains. Une des conditions imposées par les nains contre leur participation fut la garantie que les Monts Benadhun resteraient toujours à l’écart des combats. Une diplomatie similaire fut menée par les Unions envers les elfes de Kluzze, quand ceux-ci se rallièrent aux rangs des armées du Sénat, par la négociation d’un pacte de non-agression.
Quand la Brèche mit fin brutalement aux affrontements de la Grande Guerre, un afflux massif de réfugiés se précipita sous les Monts Benadhun afin de s’abriter des engeances qui ravageaient la surface. L’accueil des sinistrés fut géré dans l’urgence et la tourmente la plus totale. Beaucoup de gens ne parvinrent même pas à accéder aux souterrains, ou furent refoulés aux entrées par les gardes désemparés de l’Égide et de Kluzze.
Dans un second temps, les autorités résidentes mirent en place des aménagements pour permettre l’accueil des réfugiés qui ne cessaient d’affluer. Que ce soit du côté de Kluzze ou des Unions, cet effort logistique fut négocié avec ce qui restait de la classe politique des pays en guerre, notamment la reine Jinerva qui contribua beaucoup aux accords qui permirent l’excavation de refuges. Malgré les efforts déployés, ces lieux n’accordèrent qu’un moyen de survie précaire à la plupart des rescapés. La situation s’aggrava quand des épidémies de peste se déclarèrent dans les différents abris en 4 PB.
Des forces spécialisées pour l’extermination de monstres furent déployées, incarnées notamment par l’Ordre des Ombres qui réquisitionna les veines d’argent dans toutes les zones sous la juridiction de Kluzze. Ceux-ci menèrent conjointement une répression féroce contre les personnes s’adonnant aux arts occultes, car on associait ceux-ci à la Brèche. C’est dans la région de Kluzze qu’on vit les premiers croyants de la Croix, qui organisaient des rassemblements pour propager leurs préceptes nouveaux.
Alors qu’une nouvelle économie d’infortune s’établit dans les cités souterraines, on observa une forme d’harmonisation culturelle entre les peuples réfugiés. Celle-ci se trouva en partie confirmée quand en 27 PB furent instaurées une langue et une monnaie commune. Ces convergences constituèrent le terreau qui vit naître les premières guilde d’aventuriers, fondées dans l’espoir de reprendre un jour les terres de la surface aux engeances. Le développement des ces organisations indépendantes sont à l’origine de villes souterraines, telle que Sarken, située à proximités des sorties menant la surface,.
Après plusieurs décennies de confinement les populations réfugiées des profondeurs s’animèrent pour lancer la Reconquête de la Surface en 32 PB. Elle fut initiée par les guildes, puis suivie par les dirigeants des anciennes nations. L’avancée des conquêtes conduisit à la création de nouveaux pays, ce qui permit aux populations de progressivement quitter les refuges à partir de 36 PB. Ces migrations soulagèrent sans conteste les tensions qui régnaient sous la montagne. Les années miséreuses accumulées pendant le confinement avaient mis les habitants des galeries à rude épreuve, tant physiquement que moralement. La reconquête connut un essor fulgurant quand les Légions de l’Aube, formées par le culte de la Croix, offrirent leur soutien armé aux royaumes de Larth et de Saûne.
Quand débuta l’ère de l’Équilibre, les Unions purent enfin rebâtir leur économie, notamment en tirant profit des termes favorables négociés dès les débuts du Confinement. Ainsi, tout échange commercial avec les Unions contenait des clauses de rétribution très avantageuses, en l’honneur du rôle crucial du peuple nain pendant le confinement. La plupart des pays de Grimm leur était à jamais redevables, et le respect de cette dette engageait bien plus que l’honneur des dirigeants.
Les Monts Benadhun n’est pas un pays à proprement parler, plusieurs communautés distinctes y ont élu domicile. Le territoire des nains représente la majeure partie du complexe souterrain, mais une partie est détenue par des communautés elfe établies vers les 200 AB, plus tard appelés les elfes deffael.
Les Unions naines sont des organisations corporatistes, chacune associée à un métier spécifique. C’est en s’inscrivant à une Union que les nains obtiennent leur citoyenneté et s’orientent vers une vocation. Chaque Union gère distinctement les questions d’ordre civil pour ses inscrits, notamment l’arbitrage et la distribution des postes. Elles ont également pour mission de valoriser le métier qu’elle représente et de veiller à maintenir sa pertinence pour la société. Le Comité d’Ashandhun, représenté par des Intendants de chacune des Unions, se charge de débattre les lois communes à tous les citoyens nains par le biais du vote.
Les trois premières furent l’Union Minière, l’Union des Forgerons et l’Union du Négoce. Peu après apparut l’Union des Bâtisseurs qui joua un rôle important dans la construction d’Ashandhun et de la Cité d’Albâtre. L’Union de l’Égide fut fondée quand il y eut besoin de maintien de l’ordre. Bien d’autres professions obtinrent leur Unions par la suite : l’Union des Spiritueux, l’Union de la Ripaille, l’Union des Baladins, l’Union des Cordonniers… Si toutes sortes d’Union purent exister à un moment donné, elles pouvaient aussi à tout moment être dissoute dès lors que leur bien-fondé s’épuisait.
C’est une grande famille d’elfe vardael du nom de Kluzze qui fonda une colonie souterraine en 200 AB. Elle jouissait déjà d’un certain prestige en tant que force politique d’opposition contre le Sénat à la Cité d’Albâtre, et portait une vision de Gaela qui trouva un écho auprès d’une partie du peuple vardael. C’est donc accompagné de fervents suivants qu’une nouvelle société elfique vit le jour, selon des valeurs nouvelles.Le pouvoir demeura aux mains de la famille de Kluzze, qui se déclina avec le temps en plusieurs branches secondaires et tertiaires portant d’autres noms: de Brivvel, Warzel… Seule la branche principale contrôle les forces armées et désigne la Grande Chanoinesse, l’autorité suprême de Kluzze bénie par la déesse elle-même. La bourgeoisie, tout comme la noblesse mineure, ambitionne de s’élever par des mariages arrangés dans l’espoir de se rapprocher des éminences de Kluzze.