Couleurs
Armoiries
Blason
Administration
Langue officielle
Langue commune
Capitale
Lounn
Régime
Démocratie représentative
Gouvernement
Magistrature de Lounn
Histoire
Fondation
108 PB
Démographie
Gentilé
Remollois, Remolloise
Population
Mixte
Fondé par la guilde Mattère, Remoll est un pays dont la Reconquête s’acheva en 108 PB. C’est un pays puissant uniquement gouverné par des femmes, connu pour la rigidité implacable de sa politique. Sa capitale est la ville côtière de Lounn.
Lors de sa fondation, Remoll disposait d’un vaste territoire qui le reliait à la mer alboréenne et comprenait également l’île de Kanène conquise en 114 PB. Mais après la prise d’indépendance de Ramu et l’invasion d’Audassio par des pirates, l’étendue du territoire fut grandement réduite. Le pays se trouve à l’est du continent, et partage ses frontières avec Strabia et Ramu à l’ouest ainsi qu’Atiavard au sud.
Les côtes bien exploitées du pays permirent de grandement développer le commerce naval, et Remoll dispose aussi de forêts très étendues pour son approvisionnement en bois.
L’origine de Remoll se trouve quelques années après le début du Confinement, dans les refuges insalubres des Monts Benadhun. À cette époque, les autorités religieuses s’inquiétaient du désespoir qui régnait et craignaient que la baisse de la natalité fasse disparaître la civilisation. L’enfantement était alors grandement encouragé par les prêcheurs, ce qui entraîna une forte pression à l’encontre des jeunes femmes considérées comme « fertiles ». Si cette initiative a effectivement permis sur le long terme de maintenir les naissances, elle eut aussi pour effet de créer une forte indignation chez beaucoup de femmes qui y voyaient une atteinte à leur liberté. Celles-ci se rassemblèrent en communautés soudées à l’abri de l’oppression des hommes. Quand vint l’époque de l’instauration des premières guildes d’aventuriers, une guilde exclusivement féminine émergea de ces sociétés divergentes : la guilde Mattère.
Lors de la Reconquête, cette guilde d’aventurières mena en 76 PB une expédition particulièrement réussie en libérant les terres à l’est de Strabia, qui leur permit sur une période d’un peu plus de 30 années de fonder un grand pays sur les Côtes du Levant prenant le nom de Remoll en 108 PB. Les dirigeantes de Mattère instaurèrent très rapidement un système politique très ordonné, tout en conservant une structure matriarcale. Au nom du Droit du Pionnier, le pays fut officiellement reconnu par ses voisins et peu de temps passa avant qu’apparaissent les premiers échanges commerciaux avec les pays de la mer alboréenne et l’empire de Shaar.
La prospérité du pays fut mise à mal quand d’importantes tensions produisirent un soulèvement populaire encouragé par une réunion de Tribuns frondeurs. Cet élan révolutionnaire mené par un certain Ravik Molleas déboucha une guerre civile qui divisa en deux le territoire de Remoll : c’est ainsi que Ramu prit son indépendance en 264 PB. Une autre débâcle priva Remoll d’une partie de son territoire en 388 PB, quand une alliance inattendue de pirates s’empara de l’île de Kanène en prenant le port d’Audassio. L’inimitié tenace envers leurs voisins de Ramu et la prolifération de la piraterie força Remoll à combattre sur de nombreux fronts, ce qui ne manqua pas d’affaiblir le pays qui ne parvint pas à retrouver sa gloire passée.
La politique de Remoll dépend d’une structure institutionnelle particulièrement bien réglée. L’action du pouvoir s’effectue au travers d’une Présidente, tout en étant largement déléguée à 12 Magistrates qui se partagent des missions déléguées pour le compte de l’État. La voix du peuple est relayée par les Tribuns de chaque région, travaillant étroitement avec le gouvernement à l’édification et la ratification des nouvelles lois.
Seules les femmes peuvent accéder à la présidence ou devenir magistrate. C’était initialement le cas aussi pour les Tribuns, mais un assouplissement permit également aux hommes d’occuper cette fonction dans certaines conditions. La Présidente est élue par l’assemblée des Tribuns, et celle-ci désigne ensuite ses magistrates. Il est d’usage pour la nouvelle élue d’inviter à la magistrature les candidates ayant reçu un nombre important de voix lors de l’élection présidentielle.